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Irlande cahier bleu

Can. 2023. Comédie fantaisiste de Olivier Godin avec Emery Habwineza, Étienne Pilon, Florence Blain Mbaye. Les tribulations d’un père célibataire, à la fois pompier, poète, expert en potage de citrouille et, dans ses rêves les plus fous, basketteur intergalactique. Fable minimaliste, entre chronique sociale et fantaisie surréaliste. Récit empreint de poésie et d’humour. Réalisation stylisée. Interprètes dans le ton. (sortie en salle: 8 septembre 2023)

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Irlande cahier bleu (Irlande cahier bleu)

Can. 2023. Comédie fantaisiste de Olivier Godin avec Emery Habwineza, Étienne Pilon, Florence Blain Mbaye.

Les tribulations d’un père célibataire, à la fois pompier, poète, expert en potage de citrouille et, dans ses rêves les plus fous, basketteur intergalactique. Fable minimaliste, entre chronique sociale et fantaisie surréaliste. Récit empreint de poésie et d’humour. Réalisation stylisée. Interprètes dans le ton. (sortie en salle: 8 septembre 2023)

Ducarmel est pompier, gardien de parc et chef de la prévention à l’unité du Sud-Ouest de Montréal. Poète à ses heures, ce père célibataire, spécialiste du potage à la citrouille cuisiné sans pomme de terre, doit gérer un quotidien assez compliqué. Outre ses difficultés à faire garder sa fille de dix ans, Ducarmel a maille à partir avec son intransigeante patronne, qui n’accepte pas ses rapports d’intervention écrits sans ponctuation ni majuscules. Fort heureusement, pour atténuer ses soucis, il peut compter sur le soutien de son fidèle collègue Lazare. Et la nuit venue, Ducarmel rêve qu'il est l’amant d’une infirmière très cultivée ou qu'il fait partie d’une équipe de basketteurs intergalactiques, en préparation d'une mission périlleuse.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Avec des films comme NOUVELLES, NOUVELLES, LES ARTS DE LA PAROLE et EN ATTENDANT AVRIL, le Québécois Olivier Godin est passé maître dans l’art de créer des univers insolites, reconnaissables entre tous. Produit avec des moyens dérisoires (comme tous les autres), son sixième long métrage ne déroge pas à la règle. De fait, dans ce récit minimaliste, en équilibre fragile entre chronique sociale et fantaisie, le spectateur retrouvera des dialogues empreints d’humour, une dimension poétique prégnante et une autodérision de tous les instants. Sans oublier, un protagoniste perdu dans les marges du système et de nombreux artifices et clins d’œil (fermeture à l’iris, références à CORRINA, CORRINA, scène d’épluchage de patates sur la trame musicale de KES, etc.). La direction photo en 16mm et le jeu volontairement inexpressif d’interprètes acquis à la cause (dont les habituels Étienne Pilon et Ève Duranceau), ajoutent au charme surréaliste de l’ensemble. Lequel, avouons-le, parlera surtout aux inconditionnels du style Godin. (Texte rédigé en juillet 2023, dans le cadre du Festival Fantasia)

Texte : Charles-Henri Ramond

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