Fr. 2023. Drame biographique de Martin Provost avec Vincent Macaigne, Cécile de France, Anouk Grinberg. En 1893, la relation complexe entre le peintre Pierre Bonnard et celle qui fut son modèle avant de partager sa vie pendant près de 50 ans. Évocation tour à tour légère et morose du parcours d'un artiste majeur et de sa muse. Humour bouffon pas toujours approprié. Certains passages forcés. Réalisation vive et colorée. Bons interprètes.
En 1893, la relation complexe entre le peintre Pierre Bonnard et celle qui fut son modèle avant de partager sa vie pendant près de 50 ans. Évocation tour à tour légère et morose du parcours d'un artiste majeur et de sa muse. Humour bouffon pas toujours approprié. Certains passages forcés. Réalisation vive et colorée. Bons interprètes.
Bonne nouvelle, Martin Provost revient aux biographies d'artistes qui ont fait sa renommée (SÉRAPHINE, VIOLETTE). La moins bonne nouvelle, c'est qu'il recourt de nouveau à un humour bouffon et primesautier, qui ne lui a guère réussi dans son précédent film, LA BONNE ÉPOUSE. Du coup, la première partie de BONNARD, PIERRE ET MARTHE, censée être légère et virevoltante, apparaît plutôt fabriquée, alors que tous les acteurs forcent le trait. La dernière partie, au ton plus morose, convainc davantage, sauf en ce qui concerne la vocation artistique tardive de Marthe, amenée de façon peu crédible. Reste un hommage émouvant aux grands peintres de la fin du 19e siècle, mis en scène dans un style vivant et gorgé de couleurs. Vincent Macaigne campe avec talent un Bonnard veule et peu altruiste, tandis que Cécile de France confère à Marthe le mélange requis de force et de vulnérabilité. (Texte rédigé en mai 2023, dans le cadre du Festival de Cannes)
Texte : Louis-Paul Rioux