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Tuer un tigre (To Kill a Tiger)

Can. 2022. Documentaire de Nisha Pahuja . Un fermier crée un précédent dans son village de l'est de l'Inde en portant plainte à la police contre les trois jeunes hommes qui ont violé sa fille de 13 ans. Croisade sociale et féministe inspirante. Discours et comportements d'un archaïsme sidérant. Tournage de proximité, sur le vif. Forte tension dramatique. (sortie en salle: 10 février 2023)

Général
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Tuer un tigre (To Kill a Tiger)

Général Général

Can. 2022. Documentaire de Nisha Pahuja .

Un fermier crée un précédent dans son village de l'est de l'Inde en portant plainte à la police contre les trois jeunes hommes qui ont violé sa fille de 13 ans. Croisade sociale et féministe inspirante. Discours et comportements d'un archaïsme sidérant. Tournage de proximité, sur le vif. Forte tension dramatique. (sortie en salle: 10 février 2023)

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ONF
Récompenses
Un riziculteur pauvre crée un précédent dans son village de l'est de l'Inde en portant plainte à la police contre les trois jeunes hommes qui ont violé sa fille de 13 ans, au lieu d'accepter qu'un des agresseurs épouse cette dernière, comme le veut la tradition. Avec le soutien de militants de la Fondation Srijan, une ONG qui s’efforce de sensibiliser les hommes et les garçons indiens aux droits des femmes, le fermier, respectant le voeu de sa fille, traîne en justice les accusés. La procédure, qui s'étend sur plus d'un an, crée de fortes tensions au sein du village, alors que l'influent représentant local déclare qu'en refusant d'épouser un des trois accusés - dont son propre cousin -, la victime a couvert de honte non seulement sa famille, mais la communauté entière.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Cette inspirante croisade sociale et féministe, Nisha Pahuja l'a filmée sur le vif, en mode cinéma vérité, souvent dans l'entrée exiguë de la modeste demeure des protagonistes. À travers le combat particulier de cette famille qui dérange, la réalisatrice plaide pour un changement radical des mentalités dans son Inde natale, où un viol est signalé toutes les 20 minutes, et où le taux de condamnation des agresseurs est inférieur à 30 %. Provenant autant des hommes que des femmes du village, les discours et les comportements traditionalistes exprimés dans le film se révèlent d'un archaïsme sidérant. Et les scènes à mi-parcours où le fermier, tiraillé entre le désir de faire ce qui est juste pour sa fille et la peur d'être ostracisé par sa communauté, sont tout bonnement déchirantes. La tension dramatique atteint son comble quand des villageois excédés s'en prennent directement à l'équipe de tournage, tenue en partie responsable du pourrissement de la situation. D'où le profond soulagement du spectateur devant une conclusion résolument optimiste, formulant deux messages progressistes forts: un viol est un crime grave, et ce sont ceux qui l'ont commis qui doivent en porter la honte, pas leurs victimes.

Texte : Louis-Paul Rioux

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