É.-U. 2022. Drame sentimental de Carrie Cracknell avec Dakota Johnson, Cosmo Jarvis, Nikki Amuka-Bird. Dans l’Angleterre du début du 19e siècle, une jeune aristocrate retrouve son amoureux huit ans après avoir dû renoncer à l’épouser en raison de ses origines modestes. Actualisation ratée du dernier roman de Jane Austen. Récit édulcoré, aux accents révisionnistes déroutants. Réalisation sobre. Interprétation adéquate.
Dans l’Angleterre du début du 19e siècle, une jeune aristocrate retrouve son amoureux huit ans après avoir dû renoncer à l’épouser en raison de ses origines modestes. Actualisation ratée du dernier roman de Jane Austen. Récit édulcoré, aux accents révisionnistes déroutants. Réalisation sobre. Interprétation adéquate.
Netflix a cru bon produire cette adaptation du dernier roman de Jane Austen pour satisfaire les nombreux amateurs de sa série « Bridgerton ». Mal leur en a pris tant cette romcom édulcorée et sans surprises déçoit. Coincée entre l’adaptation classique (le téléfilm homonyme d’Adrian Shergold) et la modernisation à outrance (MODERN PERSUASION), cette évocation d’une jeunesse obligée de tourner le dos à ses sentiments pour se plier aux conventions n’atteint jamais la profondeur, la subtilité et la sensibilité des mots de la romancière. Certes, ce premier long métrage de la metteure en scène de théâtre Carrie Cracknell bénéficie d’une réalisation sobre et épurée, mais le scénario, pourtant coécrit avec Ron Bass (RAIN MAN, GARDENS OF STONE), regorge de dialogues insipides, de situations cocasses frisant le ridicule et de références contemporaines déroutantes. Sans compter les clins d’oeil complice envoyés à la caméra par Dakota Johnson (THE LOST DAUGHTER), qui ne font rien pour racheter cette production mercantile et révisionniste.
Texte : Charles-Henri Ramond