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Le Tigre et le président

Fr. 2022. Drame historique de Jean-Marc Peyrefitte avec Jacques Gamblin, André Dussollier, Christian Hecq. En 1920, Paul Deschanel est élu président de la république française, à la grande déception du favori Georges Clémenceau, considéré comme le grand vainqueur de la guerre 14-18. Farce lourdaude, aux gags répétitifs. Réécriture douteuse d'événements historiques. Réhabilitation bienvenue de la pensée progressiste de Deschanel. Mise en scène ambitieuse et assez imaginative. Interprètes forçant le trait. (sortie en salle: 25 novembre 2022)

Général
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Le Tigre et le président (Le Tigre et le président)

Général Général

Fr. 2022. Drame historique de Jean-Marc Peyrefitte avec Jacques Gamblin, André Dussollier, Christian Hecq.

En 1920, Paul Deschanel est élu président de la république française, à la grande déception du favori Georges Clémenceau, considéré comme le grand vainqueur de la guerre 14-18. Farce lourdaude, aux gags répétitifs. Réécriture douteuse d'événements historiques. Réhabilitation bienvenue de la pensée progressiste de Deschanel. Mise en scène ambitieuse et assez imaginative. Interprètes forçant le trait. (sortie en salle: 25 novembre 2022)

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En 1920, Paul Deschanel, intellectuel idéaliste, est élu président de la république française, à la grande déception du favori Georges Clémenceau, considéré par une bonne partie de la population comme le grand vainqueur de la guerre 14-18. En coulisses, le vieil homme politique, surnommé le "Tigre", manoeuvre pour faire tomber son adversaire. Ce dernier, plongé dans la rédaction d'un discours qu'il voudrait crucial pour l'avenir de la France, perd peu à peu contact avec la réalité. Tombant d'un train en pleine nuit au milieu de la campagne, Deschanel est recueilli par un garde-barrière et sa famille. Profitant de son absence, Clémenceau annonce au parlement son intention de le remplacer à la présidence de la république.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Paul Deschanel a bel et bien fait une chute d'un train en marche, et c'est ce que l'histoire a retenu de lui. En réhabilitant la pensée progressiste de cet homme politique méconnu (droit de vote des femmes, amélioration des conditions des travailleurs, capitalisme à visage humain, etc.), Jean-Marc Peyrefitte fait certes oeuvre utile. Mais il démérite en réécrivant des faits historiques de manière douteuse (Clémenceau n'a jamais comploté pour reprendre le pouvoir, la rédaction interminable d'un discours par un Deschanel perfectionniste et obsessif compulsif est une pure invention), et en traitant le tout sur le mode de la farce lourdaude, à grands coups de gags répétitifs. C'est dommage, car avec cette adaptation de son court-métrage, "Le Président et le garde-barrière", Peyrefitte signe un premier long-métrage visuellement ambitieux, qui démontre chez lui un réel talent pour la mise en scène. Grimés à la perfection pour ressembler à leurs modèles respectifs, Jacques Gamblin et André Dussollier ne manquent pas de panache, mais à l'instar du film, ils forcent trop le trait. (Texte rédigé en novembre 2022, dans le cadre du festival Cinémania)

Texte : Louis-Paul Rioux

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