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Get Away If You Can

É.-U. 2022. Drame sentimental de Dominique Braun, Terrence Martin avec Dominique Braun, Terrence Martin, Ed Harris. Déçue par la froideur de son mari au cours d'un voyage en voilier qui visait à les rapprocher, une artiste part seule sur une île réputée maudite, qu'il refuse obstinément d'explorer. Illustration originale d’une crise conjugale. Récit mince. Montage impressionniste. Mise en images recherchée. Interprètes investis.

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Get Away If You Can (Get Away If You Can)

É.-U. 2022. Drame sentimental de Dominique Braun, Terrence Martin avec Dominique Braun, Terrence Martin, Ed Harris.

Déçue par la froideur de son mari au cours d'un voyage en voilier qui visait à les rapprocher, une artiste part seule sur une île réputée maudite, qu'il refuse obstinément d'explorer. Illustration originale d’une crise conjugale. Récit mince. Montage impressionniste. Mise en images recherchée. Interprètes investis.

Peintre née à Buenos Aires, Domi se sent délaissée, affectivement et sexuellement, par son époux, l'Américain TJ. Conscient du problème, celui-ci lui propose de partir avec elle pour un voyage en voilier, histoire de renouer leurs liens. Son projet met toutefois en furie son père, un homme autoritaire, misogyne et vieillissant, qui se préparait à le nommer à la tête de l'entreprise familiale. Partis depuis quelques mois, TJ et Domi naviguent en direction de l'Île de Pâques; et comme la jeune femme l'appréhendait, son mari demeure toujours aussi froid et distant. De sorte que, quand il refuse obstinément d'explorer "l'Île du désespoir", elle décide de l'abandonner pour s'y rendre seule.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Couple dans la vie, Dominique Braun et Terrence Martin illustrent ici de manière fort originale les crises conjugales générées par la frustration sexuelle. En dépit de moyens financiers visiblement restreints, les coauteurs sont parvenus à créer des images soignées, visuellement recherchées, tant dans l'espace exigu du bateau que sur les plages fouettées par le vent ou dans les vallées de l'île enchanteresse, faussement désespérante. Impressionniste, le montage permet au spectateur d'entrer dans la tête des deux protagonistes. Métaphorique, le dénouement clôt de manière satisfaisante un récit néanmoins très mince. Braun et Martin s'investissent totalement dans leurs personnages. Mais Ed Harris les éclipse, à chacune de ses apparitions, par sa composition pleine d'aplomb et décomplexée d'une figure patriarcale toxique.

Texte : Louis-Paul Rioux

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