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The Most Beautiful Boy in the World (Världens vackraste pojke)

Suèd. 2021. Documentaire de Kristina Lindström, Kristian Petri . À l'âge de 66 ans, l’acteur suédois qui a incarné l'adolescent Tadzio dans le film "Mort à Venise" revisite les moments importants de sa vie. Illustration éloquente du phénomène des enfants stars. Quelques pièces du puzzle manquantes. Traitement pudique. Réalisation soignée. Protagoniste résilient. (sortie en salle: 1 octobre 2021)

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The Most Beautiful Boy in the World (Världens vackraste pojke)

Suèd. 2021. Documentaire de Kristina Lindström, Kristian Petri .

À l'âge de 66 ans, l’acteur suédois qui a incarné l'adolescent Tadzio dans le film "Mort à Venise" revisite les moments importants de sa vie. Illustration éloquente du phénomène des enfants stars. Quelques pièces du puzzle manquantes. Traitement pudique. Réalisation soignée. Protagoniste résilient. (sortie en salle: 1 octobre 2021)

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En 1970 à Stockholm, Bjorn Andrésen, orphelin de 15 ans, est recruté par Luchino Visconti pour incarner Tadzio dans le film MORT À VENISE. Distant et mal à l’aise, l’adolescent accepte le rôle pour ne pas décevoir sa grand-mère, ravie d’avoir une vedette dans la famille. L’année suivante à Londres, lors de la première mondiale du film, Visconti proclame que son interprète au visage parfait est "le plus beau garçon du monde". Cette déclaration et le succès du long métrage font du jeune homme une icône de renommée mondiale. Toutefois, peu de temps après avoir été libéré du contrat qui le liait au cinéaste italien, Andrésen retombe dans l’anonymat. À 66 ans, il revisite les moments importants de sa vie, marquée à tout jamais par ce rôle mythique.

L’AVIS DE MEDIAFILM

À la fois pudique et éloquent, ce documentaire suédois de belle facture met en lumière les dérives d’une industrie du cinéma peu préoccupée par le sort réservé aux enfants stars. De fait, le maître italien ne sort pas grandi de la démonstration. Visconti y est en effet dépeint comme un artiste exploiteur, indifférent aux impacts de la gloire instantanée sur la vie de son fragile protégé. Kristina Lindström et Kristian Petri parviennent dans une moindre mesure à dénoncer l’objectivation dont fut victime leur sujet, qui a connu une carrière fulgurante au Japon (son visage androgyne a servi de modèle à tous les dessinateurs de mangas). On regrette cependant que certaines pièces du puzzle soient absentes (la femme d’Andrésen notamment) et que le rôle joué par la grand-mère – en partie responsable de la dérive de l'adolescent – n’ait pas été mieux étudié. Quoi qu’il en soit, voilà le portrait empathique et touchant d’un homme résilient, qui semble, à travers ce film, s'être réconcilié avec son douloureux passé.

Texte : Charles-Henri Ramond

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