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The Forever Prisoner

É.-U. 2021. Documentaire de Alex Gibney . À travers le cas du prisonnier Abu Zubaydah, réflexion sur la manière dont les techniques d'interrogatoire de la CIA enfreindraient les idéaux défendus par les États-Unis. Réquisitoire soulevant d'importantes questions morales sur la justice américaine. Récit aux ramifications complexes, mené avec une grande clarté. Témoignages passionnés et passionnants.

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The Forever Prisoner (The Forever Prisoner)

É.-U. 2021. Documentaire de Alex Gibney .

À travers le cas du prisonnier Abu Zubaydah, réflexion sur la manière dont les techniques d'interrogatoire de la CIA enfreindraient les idéaux défendus par les États-Unis. Réquisitoire soulevant d'importantes questions morales sur la justice américaine. Récit aux ramifications complexes, mené avec une grande clarté. Témoignages passionnés et passionnants.

Genre :
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Distributeur :
HBO MAX
Dans la foulée des attaques terroristes du 11 septembre 2001, le gouvernement américain a voté des lois donnant à ses institutions des pouvoirs quasi-illimités. L'une des premières victimes de ces nouvelles mesures fut Abu Zubaydah, prisonnier de haut niveau soumis à ce que la CIA désigne comme des "techniques d'interrogatoire améliorées", généralement assimilées à de la torture par les défenseurs des droits humains. Zubaydah est détenu à la prison de Guantanamo depuis 20 ans, sans qu'aucune accusation formelle n'ait été déposée contre lui. Dans un endroit ironiquement surnommé "Strawberry Fields", car on peut y rester pour toujours...

L’AVIS DE MEDIAFILM

Réalisateur de documentaires sur Enron, Wikileaks et l'Église de Scientologie, le prolifique Alex Gibney soulève ici d'importantes questions morales sur la justice américaine. À commencer par celle-ci: Peut-on encore prétendre défendre des idéaux en prenant des moyens qui les violent constamment? Pour pallier à l'absence de Zubaydah (qui est toujours emprisonné et donc condamné au silence), Gibney interroge de nombreux experts, avocats et même des tortionnaires (dont la nonchalance s'avère parfois terrifiante). Bien qu'il ne cache pas ses sympathies pour les opprimés, le cinéaste parvient à mener un récit extrêmement complexe avec équilibre et clarté, laissant le spectateur tirer ses propres conclusions à partir de témoignages éclairants, aussi passionnés que passionnants. Le résultat représente une réflexion unique, à hauteur d'homme, sur le coût humain et moral d'une guerre contre la terreur, qui semble avoir davantage contribué à répandre le mal qu'à l'éradiquer.

Texte : Georges Privet

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