Thaï. 2021. Drame poétique de Apichatpong Weerasethakul avec Tilda Swinton, Elkin Diaz, Jeanne Balibar. À Bogota, une botaniste d’origine écossaise tente de comprendre l'origine du son puissant et métallique qu’elle entend dans sa tête. Expérience sensorielle et philosophique. Récit libre sur l’interconnexion entre les êtres, la mémoire et les lieux. Grand espace d’interprétation laissé au spectateur. T. Swinton charismatique. (sortie en salle: 20 mai 2022)
À Bogota, une botaniste d’origine écossaise tente de comprendre l'origine du son puissant et métallique qu’elle entend dans sa tête. Expérience sensorielle et philosophique. Récit libre sur l’interconnexion entre les êtres, la mémoire et les lieux. Grand espace d’interprétation laissé au spectateur. T. Swinton charismatique. (sortie en salle: 20 mai 2022)
Prix du Jury ex aequo au Festival de Cannes 2021, le nouveau film d’Apichatpong Weerasethakul (ONCLE BOONMEE: CELUI QUI SE SOUVIENT DE SES VIES ANTÉRIEURES, Palme d’or en 2010) est une expérience méditative, sensorielle et philosophique dans laquelle on plonge corps et âme. Composé de longs plans fixes, ce film en forme de songe éveillé procède par associations d’idées pour faire naître un récit, sans cesse évanescent et insaisissable, sur l’interconnexion quasi mystique entre les êtres, la mémoire et les lieux. Comme dans les précédentes oeuvres du cinéaste, la fine frontière entre le rêve et la réalité est moins importante que la faculté d’élargir notre perception de l’espace et du temps. MEMORIA invite ainsi le spectateur à explorer cette atmosphère onirique, à se l’approprier et à l’interpréter à sa guise. En toute liberté. Même s’il a déplacé sa poésie de sa Thaïlande natale au coeur de la jungle colombienne, Weerasethakul n’a rien perdu de sa capacité à nous ensorceler. Tout comme Tilda Swinton, charismatique et impénétrable.
Texte : Céline Gobert