Isl. 2021. Drame d'horreur de Valdimar Johannsson avec Noomi Rapace, Hilmir Snaer Gudnason, Björn Hlynur Haraldsson. Dans une ferme islandaise, un couple en deuil de son enfant décide d'élever un agneau différent des autres, comme si c'était leur bébé. Récit singulier, inspiré par des contes islandais. Émotion tenue à distance. Thématique du deuil illustrée au carrefour du folklore, du grotesque et de l’horreur. Interprètes habités. (sortie en salle: 8 octobre 2021)
Dans une ferme islandaise, un couple en deuil de son enfant décide d'élever un agneau différent des autres, comme si c'était leur bébé. Récit singulier, inspiré par des contes islandais. Émotion tenue à distance. Thématique du deuil illustrée au carrefour du folklore, du grotesque et de l’horreur. Interprètes habités. (sortie en salle: 8 octobre 2021)
Pour son premier long métrage, présenté dans la section Un Certain regard du Festival de Cannes en 2021, l’Islandais Valdimar Jóhannsson s’est inspiré de plusieurs contes et légendes de son pays. Ce legs mythologique confère au film une singularité indéniable, tant dans la manière d'inscrire les êtres au sein du cadre naturel montagneux du nord de l'île, à la fois majestueux et menaçant, que dans la façon de traduire à l’écran les mystères et les forces de la nature, personnifiés par le bébé atypique élevé par le couple de fermiers. Il en résulte une fable morale aux puissants accents antispécistes, filmée avec des effets spéciaux saisissants. Fort des performances habitées de Hilmir Snaer Gudnason (BRUMES D'ISLANDE) et Noomi Rapace (la série MILLENIUM), le réalisateur effectue un brillant travail d’équilibriste, au carrefour du folklore, du grotesque et de l’horreur, pour illustrer la thématique délicate du deuil d’un enfant. Dommage que l’ensemble, très froid, ne décolle que trop rarement sur le plan émotionnel.
Texte : Céline Gobert