G.-B. 2021. Drame de Lucile Hadzihalilovic avec Paul Hilton, Romane Hemelaers, Romola Garai. Dans un appartement sombre et isolé, un homme prend soin de la dentition atypique d’une mystérieuse enfant. Cauchemar en clair-obscur, adapté du roman de Brian Catling. Récit original mais hermétique. Des longueurs. Atmosphère gothique bien forgée. Bonne direction d’acteurs.
Dans un appartement sombre et isolé, un homme prend soin de la dentition atypique d’une mystérieuse enfant. Cauchemar en clair-obscur, adapté du roman de Brian Catling. Récit original mais hermétique. Des longueurs. Atmosphère gothique bien forgée. Bonne direction d’acteurs.
Voix remarquée du cinéma de genre européen, Lucile Hadzihalilovic (INNOCENCE, ÉVOLUTION), a une prédilection pour les lieux clos à la lisière du monde réel. Avec EARWIG, adaptation du roman du Britannique Brian Catling, elle nous rend captifs d’un cauchemar en clair-obscur dont elle seule a la clé. Au fil d'une narration tout sauf classique, la cinéaste explore les peurs de l’enfance au féminin, et notamment l’angoisse de devoir faire face au monde extérieur. Original, quoique parfois hermétique et truffé de longueurs, ce conte angoissant à la Lewis Carroll égarera plusieurs spectateurs en cours de route. Les autres seront happés par l'atmosphère gothique, l’univers onirique immersif, la tapisserie sonore très élaborée et la magnifique direction photo signée Jonathan Ricquebourg (LA MORT DE LOUIS XIV). Hadzihalilovic dirige à merveille sa jeune interprète, Romane Hemelaers. (Texte rédigé en octobre 2021, dans le cadre du Festival du Nouveau cinéma de Montréal).
Texte : Céline Gobert