Lib. 2021. Drame de Mounia Akl avec Saleh Bakri, Nadine Labaki, Nadia Charbel. Au Liban, la propriété agricole exploitée par la famille d'un militant politique est menacée par l'établissement d'un site d'enfouissement de déchets. Fable écologiste et politique très éloquente. Bon dosage d'humour et de tension domestique. Mise en scène assurée, parsemée de trouvailles visuelles fortes. Interprétation convaincante.
Au Liban, la propriété agricole exploitée par la famille d'un militant politique est menacée par l'établissement d'un site d'enfouissement de déchets. Fable écologiste et politique très éloquente. Bon dosage d'humour et de tension domestique. Mise en scène assurée, parsemée de trouvailles visuelles fortes. Interprétation convaincante.
Filmée peu après l'incendie du port de Beyrouth en août 2020, cette dénonciation fiévreuse de la corruption des élus libanais ne saurait être plus actuelle et pertinente. Le bon dosage d'humour et de tension domestique fortifie cette fable écologiste éloquente, orchestrée avec une grande assurance. La nouvelle venue Mounia Akl parsème son film de trouvailles visuelles fortes et tire avantage de la pandémie de COVID 19 en multipliant les séquences anxiogènes, dans lesquelles les protagonistes doivent porter des masques (pour se prémunir des odeurs nauséabondes) ou recourir à un respirateur (la mère du militant est atteinte d'emphysème). L'actrice-réalisatrice Nadine Labaki (CARAMEL, CAPHARNAÜM) domine une très convaincante distribution. (Texte rédigé en septembre 2021, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Louis-Paul Rioux