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Bruno Reidal, confession d'un meurtrier

Fr. 2022. Drame biographique de Vincent Le Port avec Dimitri Doré, Jean-Luc Vincent, Roman Villedieu. En 1905, dans le Cantal, un séminariste, arrêté pour le meurtre d'un enfant, révèle par écrit les raisons de son geste, à la demande des médecins qui le traitent. Évocation rigoureuse d'un fait divers. Style âpre. Nature admirablement photographiée. Reconstitution d'époque convaincante. Jeu vigoureux et habité de D. Doré. (sortie en salle: 9 septembre 2022)

13 ans + (violence)
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Bruno Reidal, confession d'un meurtrier (Bruno Reidal, confession d'un meurtrier)

13 ans + (violence) 13 ans + (violence)

Fr. 2022. Drame biographique de Vincent Le Port avec Dimitri Doré, Jean-Luc Vincent, Roman Villedieu.

En 1905, dans le Cantal, un séminariste, arrêté pour le meurtre d'un enfant, révèle par écrit les raisons de son geste, à la demande des médecins qui le traitent. Évocation rigoureuse d'un fait divers. Style âpre. Nature admirablement photographiée. Reconstitution d'époque convaincante. Jeu vigoureux et habité de D. Doré. (sortie en salle: 9 septembre 2022)

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Maison 4:3
Dans le Cantal, un après-midi de l'été 1905, Bruno Reidal, 17 ans, tue et décapite un enfant, pour ensuite se livrer aux autorités. À la demande des médecins qui évaluent son état mental, le jeune détenu révèle par écrit les raisons de son geste. Abusé sexuellement par un berger quand il était enfant, Bruno devient à l'adolescence un masturbateur compulsif, qui atteint l'orgasme en s'imaginant torturer et tuer des innocents. Issu d'une famille de paysans pauvres, le garçon, qui sait lire et écrire, entre au séminaire grâce au patronage d'un riche propriétaire foncier. S'il parvient à garder ses démons à distance grâce aux études et à la prière, Bruno abandonne ses bonnes résolutions durant les vacances et finit par passer à l'acte.

L’AVIS DE MEDIAFILM

On pense spontanément à MOI, PIERRE RIVIÈRE, AYANT ÉGORGÉ MA MÈRE, MA SOEUR ET MON FRÈRE (1976) de René Allio devant ce premier long métrage de Vincent Le Port. Il s'agit en effet d'une autre évocation d'un fait divers campé dans la paysannerie française du tournant du XXe siècle, illustré dans un style rigoureux et âpre, à partir de la confession écrite du meurtrier. Et comme dans le film d'Allio, la reconstitution d'époque est convaincante et le décor naturel filmé avec talent. Cependant, le cas de Jean-Marie Bladier (rebaptisé Bruno Reidal par le docteur Lacassagne dans son compte-rendu clinique de 1905) s'avère plus dérangeant que celui de Pierre Rivière par sa dimension psychosexuelle déviante, entremêlée de mysticisme religieux et de culpabilité judéo-chrétienne. Le nouveau venu Dimitri Doré incarne avec vigueur et intensité cette figure tragique d'un jeune homme doué pour les études, mais complexé par son apparence et rongé par le démon de l'envie.

Texte : Louis-Paul Rioux

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