Chin. 2020. Documentaire de Jia Zhang-ke . À l'occasion d'un festival littéraire tenu dans sa province natale, le cinéaste recueille les souvenirs de trois auteurs chinois reconnus. Délicate illustration de l'importance et de l'évolution du milieu littéraire chinois. Probante illustration du lien unissant l'artiste et son milieu. Des longueurs. Réalisation statique. Témoignages touchants.
À l'occasion d'un festival littéraire tenu dans sa province natale, le cinéaste recueille les souvenirs de trois auteurs chinois reconnus. Délicate illustration de l'importance et de l'évolution du milieu littéraire chinois. Probante illustration du lien unissant l'artiste et son milieu. Des longueurs. Réalisation statique. Témoignages touchants.
Avec cette délicate illustration de l'importance et de l'évolution du milieu littéraire chinois, Jia Zhang-ke complète une fort pertinente trilogie centrée sur les arts de son pays, commencée avec DONG en 2006 et suivie de USELESS en 2007. L'intérêt de ce troisième chapitre réside dans la capacité du réputé cinéaste à lier intimement le destin de ses protagonistes avec les changements fondamentaux qui se sont opérés dans l'Empire du milieu au cours des dernières décennies. Au fil de témoignages souvent touchants et toujours riches en enseignements, on découvre alors leur profond attachement à la terre et à la bonne marche de leur communauté. À ce chapitre, l'évocation de la transformation du Jia Family Village, devenu au début des années cinquante le grenier de sa province grâce à l'entraide et la résilience des habitants, est particulièrement révélatrice de la vie au temps de Mao. Cela dit, bien que très joliment mis en images, ce concept quelque peu statique n'est pas exempt de longueurs et pourra paraître plutôt hermétique au non-initié.
Texte : Charles-Henri Ramond