Still the Water
Still the Water
L'avis de Mediafilm
Campé dans un décor côtier et insulaire bien exploité par la réalisatrice, ce drame familial joue avec nuances la carte de la rédemption. De fait, le parcours psychologique du fils prodigue, de la colère mal canalisée à la paix retrouvée, est en quelque sorte vécu à retardement par son frangin, dans un effet-miroir assez troublant. Fondé sur les non-dits, le récit conserve des zones d'ombre, que chaque spectateur pourra combler selon sa sensibilité. Cette économie narrative se fait toutefois au détriment du développement de deux personnages secondaires importants, à savoir l'épouse trompée et le patriarche diminué, par qui le mal est jadis arrivé. À ses premières armes dans le long métrage de fiction, Susan Rodgers se montre habile dans le maniement de la caméra et la création d'atmosphères. Le jeu à fleur de peau de Ry Barrett et Colin Price contraste avec celui, plus intériorisé, de la touchante Christina McInulty, qui possède en outre une voix fort agréable.
Synopsis
Parce qu'il s'est bagarré sous le coup de la colère, Jordie McAulay est expulsé de son équipe de hockey semi-professionnel. Sans autre endroit où aller, il rentre dans son village natal de Malpeque Bay, sur l'Île-du-Prince-Édouard. Son arrivée indispose son frère aîné Nicky, qui lui permet tout de même de loger temporairement dans la maison d'en face, dont il assure la garde jusqu'à sa mise en vente. Toujours considéré comme une gloire locale, Jordie joint l'équipe de hockey de Malpeque, puis va donner un coup de main à l'entreprise familiale de fabrication de bateaux, où son frère cadet, d'un naturel plus joyeux, s'efforce de détendre l'atmosphère. Bien que père de famille, Nicky entretient une liaison peu discrète avec Abby, une voisine qui chante au bar du village. Quand Jordie se met à tourner autour de cette jeune femme, qui a perdu sa fille dans un accident, Nicky sent monter une rage incontrôlée envers son frère, à qui il reproche sa responsabilité dans un drame qui a jadis frappé le clan McAulay.
Année
2020Genre
Drame psychologiqueDurée
100 min.Origine
CanadaBande-annonce (EN)
Bandes-annonces
Bande-annonce (EN)
Information
Genre
Drame psychologique
Année
2020
Durée
100 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Musique
Montage
Pays
Canada
Production