Can. 2020. Drame psychologique de Kornel Mundruczo avec Vanessa Kirby, Shia LaBeouf, Ellen Burstyn. Une jeune cadre de Boston résiste aux pressions de ses proches pour qu'elle intente une poursuite contre la sage-femme auprès de qui elle a accouché à domicile d'un enfant mort-né. Récit sensible sur le deuil, les conflits familiaux et la résilience. Première séquence dramatiquement et techniquement mémorable. Dénouement conventionnel. V. Kirby habitée et nuancée.
Une jeune cadre de Boston résiste aux pressions de ses proches pour qu'elle intente une poursuite contre la sage-femme auprès de qui elle a accouché à domicile d'un enfant mort-né. Récit sensible sur le deuil, les conflits familiaux et la résilience. Première séquence dramatiquement et techniquement mémorable. Dénouement conventionnel. V. Kirby habitée et nuancée.
Tourné à Montréal - à peine maquillé pour l'occasion -, ce drame sensible du Hongrois Kornel Mundruczo (WHITE GOD) possède deux gros atouts. D'abord, une scène d'ouverture dramatiquement et techniquement mémorable, qui prend la forme d'un plan séquence intérieur de 24 minutes. Ensuite, le jeu habité, subtil et plein d'autorité de Vanessa Kirby (la série "The Crown"), récompensé à juste titre par la coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine au festival de Venise 2020. Cela dit, le scénario, sur le deuil, les conflits familiaux et la résilience, apparaît par moments forcé et se conclut de la manière la plus conventionnelle qui soit. Et après un impressionnant premier tiers, la mise en scène de Mundruczo a tendance à s'affadir. Si Ellen Burstyn (REQUIEM FOR A DREAM) parvient à apporter des nuances à son personnage de matriarche juive castratrice, Shia LaBeauf (THE PEANUT BUTTER FALCON) échoue à rendre attachante une figure masculine veule et dépassée par la situation.
Texte : Louis-Paul Rioux