Cor.S. 2020. Drame d'horreur de Sang-ho Yeon avec Gang Dong-won, Lee Jung-hyun, Re Lee. Après l'échec de sa mission dans la péninsule coréenne infestée de zombies, un ancien soldat tente de rejoindre un bateau des Nations Unies, en compagnie d'une famille de survivants. Variation efficace d'un film à succès de 2016. Traitement subtil de la culpabilité et du sacrifice. Réalisation pétaradante, parfois répétitive. Interprètes intenses et énergiques. (sortie en salle: 7 août 2020)
Après l'échec de sa mission dans la péninsule coréenne infestée de zombies, un ancien soldat tente de rejoindre un bateau des Nations Unies, en compagnie d'une famille de survivants. Variation efficace d'un film à succès de 2016. Traitement subtil de la culpabilité et du sacrifice. Réalisation pétaradante, parfois répétitive. Interprètes intenses et énergiques. (sortie en salle: 7 août 2020)
Le Coréen Sang-ho Yeon signe avec PENINSULA une variation efficace, quoique moins captivante et plus convenue, de son acclamé TRAIN TO BUSAN (2016). Au carrefour du drame dystopique et du film de zombies traditionnel, le scénario s'enrichit d'un sous-texte satirique faisant des humains des individus aussi dangereux et perfides que les monstres contre lesquels ils sont censés se protéger. Chemin faisant, le récit évacue les aspects sociopolitiques, au profit d'apartés subtils sur la culpabilité, la bravoure et le sacrifice. Des affects bien mis en valeur au fil de scènes d'action ébouriffantes et de courses-poursuites haletantes, quoique répétitives. Dommage qu'un enjeu important unissant l'ex-soldat et la mère de famille soit sous-exploité, sinon pour justifier une finale grandiloquente et prévisible. Outre la réalisation pétaradante, signalons l'efficacité des plans d'ensemble et les élaborées chorégraphies de hordes de morts-vivants sanguinolents. À l'épicentre de ce chaos, la distribution se fait sensible, intense et énergique.
Texte : Charles-Henri Ramond