Fr. 2020. Drame de Raphaël Jacoulot avec Jalil Lespert, Louise Bourgoin, Mélanie Doutey. Déçu de ne pas pouvoir avoir d'enfant avec son épouse, le gérant d'une petite scierie s'engage dans une relation passionnelle avec une cliente mariée. Drame intimiste prenant, sur fond de masculinité troublée. Quelques invraisemblances. Personnages féminins sommairement dessinés. Réalisation sobre et soignée. J. Lespert habité.
Déçu de ne pas pouvoir avoir d'enfant avec son épouse, le gérant d'une petite scierie s'engage dans une relation passionnelle avec une cliente mariée. Drame intimiste prenant, sur fond de masculinité troublée. Quelques invraisemblances. Personnages féminins sommairement dessinés. Réalisation sobre et soignée. J. Lespert habité.
Pour son quatrième long métrage en vingt ans, le Français Raphaël Jacoulot signe avec L'ENFANT RÊVÉ un drame intimiste prenant, sur fond de masculinité troublée et de quête de paternité. Le traitement sobre et pudique, habituellement privilégié par le réalisateur d'AVANT L'AUBE et de COUP DE CHAUD, s'assortit ici d'une pointe de surréalisme. Jacoulot témoigne par ailleurs d'un grand sens de l'image dans sa manière de filmer les forêts grandioses de sa région natale. Cela dit, le suspense, habilement ménagé, n'est pas exempt d'invraisemblances. Et le rebondissement final paraît un peu expéditif. Jalil Lespert (LE PETIT LIEUTENANT) est très habité, en homme taiseux aveuglé par le désespoir. En revanche, les rôles des talentueuses Mélanie Doutey (LA FLEUR DU MAL) et Louise Bourgoin (UN HEUREUX ÉVÉNEMENT) auraient mérité d'être plus approfondis.
Texte : Charles-Henri Ramond