G.-B. 2020. Drame d'horreur de Remi Weekes avec Sope Dirisu, Wunmi Mosaku, Matt Smith. À Londres, un couple de réfugiés africains vit des expériences terrifiantes dans la maison spacieuse mais délabrée que les services sociaux leur a attribuée. Récit intense sur les nouveaux départs et la mauvaise conscience. Commentaire ambigu sur l'accueil des étrangers. Ambiances angoissantes. Effets un peu répétitifs. Excellent duo d'acteurs.
À Londres, un couple de réfugiés africains vit des expériences terrifiantes dans la maison spacieuse mais délabrée que les services sociaux leur a attribuée. Récit intense sur les nouveaux départs et la mauvaise conscience. Commentaire ambigu sur l'accueil des étrangers. Ambiances angoissantes. Effets un peu répétitifs. Excellent duo d'acteurs.
Remarqué à Sundance, ce premier long métrage de Remi Weekes impressionne par l'intensité de son récit, sur les nouveaux départs, les chocs post-traumatiques vécus par les victimes de conflits fratricides et la mauvaise conscience. En revanche, le commentaire sur l'immigration et l'accueil des étrangers apparaît plutôt ambigu. Il faut dire que le film a été tourné en pleine campagne du Brexit au Royaume-Uni, ce qui explique l'ambivalence des fonctionnaires et de certains voisins du couple déraciné. D'abord saisissants, les effets horrifiques perdent de leur efficacité à force de répétition. L'atmosphère angoissante est par contre bien forgée, avec un jeu original entre lumière et obscurité. Certains plans évoquent même le BARTON FINK des frères Coen. Sope Dirisu est excellent dans le rôle de l'époux en déni, prêt à tout pour réaliser son rêve occidental. Face à lui, Wunmi Mosaku confère beaucoup d'humanité à son personnage de mère en deuil, rendue presque folle par la douleur de la perte et la nostalgie du pays d'origine.
Texte : Louis-Paul Rioux