É.-U. 2020. Drame de Ron Howard avec Amy Adams, Glenn Close, Gabriel Basso. Appelé au chevet de sa mère toxicomane, un étudiant en droit dresse le bilan d'une longue histoire familiale fondée sur l'abus et la violence. Adaptation simpliste d'un livre complexe. Scénario formaté. Réalisation soignée mais impersonnelle. Distribution de talent. G. Close mémorable.
Appelé au chevet de sa mère toxicomane, un étudiant en droit dresse le bilan d'une longue histoire familiale fondée sur l'abus et la violence. Adaptation simpliste d'un livre complexe. Scénario formaté. Réalisation soignée mais impersonnelle. Distribution de talent. G. Close mémorable.
À leur parution il y a quatre ans, les mémoires de J.D. Vance furent largement perçus comme une exploration du coeur sombre de l'Amérique de Trump. Cherchant sans doute à élargir le potentiel commercial d'un livre jugé difficile, Ron Howard (APOLLO 13, DA VINCI CODE) en gomme grandement la complexité, le réduisant - de manière typiquement hollywoodienne - à l'histoire d'un jeune homme triomphant de l'adversité. D'où l'impression d'un drame formaté et schématique, distillant la dynamique d'un récit riche et mature à l'essence d'un divertissement qui l'est beaucoup moins. Filmé de manière soignée mais impersonnelle, HILLBILLY ELEGY est clairement conçu comme une "machine à Oscars", offrant à des acteurs de premier plan des rôles leur permettant de donner la pleine mesure de leur talent. Amy Adams brille dans le rôle de l'incontrôlable mère de J.D.. Mais le film appartient véritablement à Glenn Close, mémorable en matriarche indomptable, dont la résilience et la violence sont au coeur de la vie d'une famille unie à la vie, à la mort.
Texte : Georges Privet