Arg. 2020. Thriller de Natalia Meta avec Erica Rivas, Nahuel Pérez Biscayart, Cecilia Roth. Une comédienne endeuillée, spécialisée en doublage, découvre que sa voix contient une sorte de parasite, qui cause des distorsions au micro. Suspense insolite et psychanalytique, tiré du roman de C.E. Feiling. Éléments comiques très bien amenés. Mise en scène racée et inventive. Composition solide d'E. Rivas.
Une comédienne endeuillée, spécialisée en doublage, découvre que sa voix contient une sorte de parasite, qui cause des distorsions au micro. Suspense insolite et psychanalytique, tiré du roman de C.E. Feiling. Éléments comiques très bien amenés. Mise en scène racée et inventive. Composition solide d'E. Rivas.
On a connu Erica Rivas en mariée cocue et en furie dans l'ultime épisode de la comédie à sketches LES NOUVEAUX MONSTRES. Sa performance portait le film à son sommet. Avec aplomb, l'actrice argentine occupe l'image d'un bout à l'autre de ce suspense racé et inventif, dont le récit insolite - une sorte de dérive psychanalytique - revendique plusieurs parentés, au premier chef Roman Polanski (RÉPULSION, LE LOCATAIRE) et Lucrecia Martel (LA NINA SANTA, LA FEMME SANS TÊTE). À la différence majeure que l'approche de la cinéaste Natalia Meta se veut plus ironique, parfois même comique. Au tout début du film, on a même l'impression d'être en terrain connu, chez le Almodovar de FEMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS. Puis tout part en vrille, les couloirs de l'intrigue s'enténèbrent, l'héroïne perd pied. Le scénario, tiré du roman de C.E. Feiling, tient la route et résiste à l'analyse. Ce qui n'est pas un mince exploit. (Texte rédigé en février 2020, dans le cadre du Festival de Berlin)
Texte : Martin Bilodeau