G.-B. 2019. Drame de Chiwetel Ejiofor avec Maxwell Simba, Chiwetel Ejiofor, Lily Banda. En 2001, alors qu'une sécheresse majeure sévit au Malawi, un adolescent débrouillard s'attèle à la fabrication d'un appareil qui pourrait sauver son village de la famine. Adaptation sincère des mémoires du protagoniste. Récit parfois éparpillé sur l'injustice sociale, l'émancipation par le savoir et la résilience. Réalisation adroite. Comédiens touchants.
En 2001, alors qu'une sécheresse majeure sévit au Malawi, un adolescent débrouillard s'attèle à la fabrication d'un appareil qui pourrait sauver son village de la famine. Adaptation sincère des mémoires du protagoniste. Récit parfois éparpillé sur l'injustice sociale, l'émancipation par le savoir et la résilience. Réalisation adroite. Comédiens touchants.
Avec cette adaptation des mémoires de William Kamkwamba, coécrites avec Bryan Mealer, le comédien anglais Chiwetel Ejiofor (12 YEARS A SLAVE) signe un premier long métrage adroit et sincère. Parsemée de notations sociopolitiques fortes sur l'injustice régnant en Afrique subsaharienne, l'histoire de ce garçon désireux de redonner l'espoir aux siens est des plus inspirantes. En outre, son émancipation par le savoir, au coeur du récit, offre un saisissant contraste avec l'illustration du pénible travail agricole, fruit d'un mode de vie ancestral. Cependant, une sous-intrigue peu développée au mitan du film (l'histoire d'amour de la soeur aînée du protagoniste avec un professeur de sciences) entraîne le drame dans une voie romanesque plus ou moins concluante. L'ensemble demeure néanmoins puissant et évocateur, à l'instar des splendides panoramas malawites, filmés par le réputé Dick Pope (THE ILLUSIONIST, MR. TURNER). En paternel désespéré mais résilient, Ejiofor est comme toujours touchant. Ce dernier dirige avec justesse le nouveau venu Maxwell Simba, très convaincant dans le rôle de William.
Texte : Charles-Henri Ramond