Rus. 2019. Drame de Vadim Perelman avec Nahuel Pérez Biscayart, Lars Eidinger, Jonas Nay. Dans un camp de travail en Allemagne, un prisonnier juif se faisant passer pour perse a la charge d'enseigner à un officier les rudiments du fârsi, une langue qu'il ne connaît pas. Écriture fertile en références et motifs littéraires. Point de vue manquant de précision. Jeu un peu forcé de la distribution allemande. Composition plus retenue de N. Pérez Biscayart.
Dans un camp de travail en Allemagne, un prisonnier juif se faisant passer pour perse a la charge d'enseigner à un officier les rudiments du fârsi, une langue qu'il ne connaît pas. Écriture fertile en références et motifs littéraires. Point de vue manquant de précision. Jeu un peu forcé de la distribution allemande. Composition plus retenue de N. Pérez Biscayart.
Il y a du AU NOM DE TOUS LES MIENS et du SCHINDLER'S LIST dans cette variation par Vadim Perelman (HOUSE OF SAND AND FOG) sur un thème de survie extrême sous la Shoah, abordé également dans LA VITA E BELLA. Va pour les références immédiates. Car au plan de l'écriture, PERSIAN LESSONS emprunte davantage aux "Mille et une nuits", le héros devant s'affranchir à tous les soirs d'une corvée de mensonge, sous peine d'y laisser sa vie. En résumé, le matériau est plutôt riche. L'exécution n'est pas toujours à la hauteur. Le point de vue du cinéaste et sa description de la vie à l'intérieur du camp de travail manquent de précision. L'interprétation des nazis apparaît souvent caricaturale et naïve. En revanche, la composition de Nahuel Pérez Biscayart (AU REVOIR, LÀ-HAUT, 120 BATTEMENTS PAR MINUTE) est beaucoup plus raffinée et retenue. Ces niveaux de jeu discordants font en sorte que la magie du cinéma (faire croire) opère uniquement par intermittence. (Texte rédigé en février 2020, dans le cadre du Festival de Berlin)
Texte : Martin Bilodeau