Fr. 2019. Drame de Sarah Suco avec Céleste Brunnquell, Camille Cottin, Jean-Pierre Darroussin. Dans une petite ville de province, un couple et ses quatre enfants joignent les rangs d'une communauté catholique, dirigée par un prêtre charismatique et manipulateur. Récit autobiographique émouvant. Traitement nuancé et pudique d'un sujet délicat. Quelques errements narratifs. Finale un peu expédiée. Réalisation sobre. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 13 décembre 2019)
Dans une petite ville de province, un couple et ses quatre enfants joignent les rangs d'une communauté catholique, dirigée par un prêtre charismatique et manipulateur. Récit autobiographique émouvant. Traitement nuancé et pudique d'un sujet délicat. Quelques errements narratifs. Finale un peu expédiée. Réalisation sobre. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 13 décembre 2019)
L'actrice Sarah Suco (la punk Julie dans LES INVISIBLES) a puisé dans ses douloureux souvenirs de jeunesse la matière de ce premier long métrage émouvant. Délicat et très actuel, le sujet des dérives sectaires et du radicalisme est traité par la cinéaste de manière nuancée et pudique, à hauteur d'adolescente. Hormis quelques errements narratifs et un dénouement un peu expéditif, le récit demeure prenant, fortifié par une mise en scène sobre, sans effet de manche, et une solide direction d'acteurs. En alter ego de Suco, la nouvelle venue Céleste Brunnquell impressionne, exprimant avec sensibilité les tiraillements d'une jeune fille à la fois fidèle aux siens et consciente des dangers d'une folie mystique destructrice. Face à elle, Jean-Pierre Darroussin incarne le maître spirituel charismatique et manipulateur avec un calme et une détermination qui font froid dans le dos. (Texte rédigé en novembre 2019, dans le cadre du festival Cinemania)
Texte : Charles-Henri Ramond