É.-U. 2019. Drame sportif de Steven Soderbergh avec Andre Holland, Zazie Beetz, Melvin Gregg. Profitant d'un lock-out de la NBA, un agent sportif encourage des basketteurs afro-américains à affronter leurs patrons, afin qu'ils obtiennent une plus juste part des profits de la ligue. Exploration mordante de la discrimination raciale dans le monde du sport. Scénario vif et astucieux, aux dialogues acérés. Mise en scène fluide. Prestation énergique de A. Holland. (sortie en salle: 8 février 2019)
Profitant d'un lock-out de la NBA, un agent sportif encourage des basketteurs afro-américains à affronter leurs patrons, afin qu'ils obtiennent une plus juste part des profits de la ligue. Exploration mordante de la discrimination raciale dans le monde du sport. Scénario vif et astucieux, aux dialogues acérés. Mise en scène fluide. Prestation énergique de A. Holland. (sortie en salle: 8 février 2019)
Steven Soderbergh a toujours été intéressé par l'exploitation commerciale du corps (MAGIC MIKE, THE GIRLFRIEND EXPERIENCE) et par les rêveurs qui s'attaquent au système (OCEAN'S ELEVEN, ERIN BROCKOVICH). On voit donc aisément ce qui a pu l'intéresser dans cette exploration mordante du racisme dans l'industrie sportive. D'autant plus que ce film s'appuie sur un scénario bien documenté et astucieux, écrit par le coscénariste de MOONLIGHT. Loin d'être un drame sur le monde du sport, HIGH FLYING BIRD est plutôt une comédie acide sur sa face sombre, qui prend ici parfois des allures d'esclavage moderne. Les paramètres particuliers du projet (tournage en 13 jours avec 2 millions de dollars et un iPhone 7) ont sans doute contribué à dynamiser la mise en scène de cette suite de joutes verbales acérées, portées par l'énergique André Holland ("The Knick"), irrésistible en réformateur improvisé d'un système pourri. Signalons enfin l'utilisation périodique d'entrevues avec de véritables athlètes, qui vient fréquemment crédibiliser le récit.
Texte : Georges Privet