L'avis de Mediafilm

Farfelue au possible, la prémisse est développée avec un savoureux sens de la satire, dans des sous-intrigues toutefois inégales, plombées par une psychologie brouillonne. Héritier de l'esprit iconoclaste de Michel Gondry et Quentin Dupieux, Benoit Forgeard (l'inédit GAZ DE FRANCE) signe une réalisation alerte et ingénieuse, qui atteint des sommets d'absurde lors de la séquence du concours Eurovision, empreinte à la fois de nostalgie et de dérision. YVES réserve en outre au spectateur la scène de sexe torride sans doute la plus "glaciale" de toute l'histoire du cinéma. William Lebghil (PREMIÈRE ANNÉE) est irrésistible en "adulescent" dépassé par les événements, qui débite avec une formidable candeur des répliques d'une insanité et d'une vulgarité sidérantes. (Texte rédigé en mai 2019, dans le cadre du Festival de Cannes - Quinzaine des réalisateurs)