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The Man Who Killed Don Quixote

G.-B. 2017. Comédie dramatique de Terry Gilliam avec Adam Driver, Jonathan Pryce, Joana Ribeiro. En Espagne, un réalisateur américain retrouve le cordonnier qui jouait Don Quichotte dans son film étudiant, mais réalise qu'il n'a jamais décroché de son personnage. Variations échevelées sur les thèmes du roman de Cervantès. Satire hargneuse et lourde de l'industrie du cinéma. Réalisation inventive. A. Driver sans boussole. Excellent J. Pryce.

13 ans +
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The Man Who Killed Don Quixote (The Man Who Killed Don Quixote)

13 ans + 13 ans +

G.-B. 2017. Comédie dramatique de Terry Gilliam avec Adam Driver, Jonathan Pryce, Joana Ribeiro.

En Espagne, un réalisateur américain retrouve le cordonnier qui jouait Don Quichotte dans son film étudiant, mais réalise qu'il n'a jamais décroché de son personnage. Variations échevelées sur les thèmes du roman de Cervantès. Satire hargneuse et lourde de l'industrie du cinéma. Réalisation inventive. A. Driver sans boussole. Excellent J. Pryce.

Venu tourner en Espagne une publicité pastichant Don Quichotte, Toby, cinéaste américain désabusé et capricieux, manque d'idées pour compléter ce travail ennuyeux. Son commanditaire l'encourage alors à s'inspirer de son film étudiant "The Man Who Killed Don Quixote", adaptation libre du roman de Cervantès, qu'il a tourné dix ans plus tôt. D'autant que le village où il a tourné cette oeuvre de jeunesse est situé à quelques kilomètres de là. Rendu sur les lieux, Toby découvre que Javier, le vieux cordonnier qui jouait Don Quichotte dans son film, n'a jamais décroché de son personnage. Et qu'Angelica, la jolie fille d'aubergiste qui incarnait Dulcinée, est devenue prostituée. Profitant du fait que Javier le prend à tort pour l'écuyer Sancho Pança, le compagnon de route et souffre-douleur de Don Quichotte, Toby lui propose une quête: sauver Angelica des griffes de l'oligarque russe qui en a fait sa chose.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après 25 ans de déboires (relatés en partie dans le documentaire LOST IN LA MANCHA), le projet-phare de Terry Gilliam voit enfin le jour. À l'arrivée hélas, trop de vulgarité gratuite et de hargne accumulée contre l'industrie du cinéma transpirent de ces variations échevelées et mises en abyme socioculturelles lourdes sur les thèmes du classique de Cervantès. D'entrée de jeu, difficile de croire que le protagoniste - joué sans boussole par Adam Driver - ne fasse pas le lien entre son contrat de pub et son film d'étude, avant que son patron (caricatural Stellan Skarsgard) ne le lui signale. Certes, THE FISHER KING est convoqué, à travers les situations absurdes engendrées par le cordonnier fou, mais la force poétique et tragique en moins. Heureusement, le réalisateur de 12 MONKEYS sait toujours composer des tableaux baroques et fantastiques brillants, surtout en bout de course. Et en successeur des regrettés Jean Rochefort et John Hurt, Jonathan Pryce (BRAZIL, THE BROTHERS GRIMM) joue avec panache et nuance le pathétique chevalier anachronique. (Texte rédigé en mai 2018, dans le cadre du Festival de Cannes - Film de clôture)

Texte : Louis-Paul Rioux

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