Pour vivre ici
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L'avis de Mediafilm
LA FEMME QUI BOIT se mue en "femme qui marche", du moins dans le premier tiers de cette quatrième collaboration entre l'actrice Élise Guilbault et le réalisateur Bernard Émond. Hélas, POUR VIVRE ICI est loin d'atteindre la grâce de LA NEUVAINE, leur plus belle réussite en commun. Tout au long de cette austère méditation sur le deuil et le retour aux origines, assortie d'un commentaire sur l'ingratitude filiale librement inspiré du TOKYO STORY d'Ozu, Guilbault s'efforce d'exprimer la détresse et la déception de sa protagoniste non par la parole, mais par les regards. Sans doute conscient que ceux-ci ne parvenaient pas toujours à traduire le monde intérieur de son héroïne, malgré les louables efforts de son interprète, Émond a eu recours à une narration omnisciente et solennelle, lue par Angèle Coutu. Or, au lieu d'ajouter de la profondeur au récit, ces descriptions souvent redondantes, au ton romanesque emprunté, mettent davantage en évidence sa minceur et son artificialité. La mise en images est néanmoins inspirée et sereinement poétique, avec ses beaux paysages hivernaux de la Côte-Nord et ses décors montréalais tout aussi authentiques.
Synopsis
Ébranlée par la mort subite de son époux, modeste ouvrier de Baie-Comeau reconnu pour sa bonté, Monique erre sans but dans les rues enneigées de la ville. Puis, au contact d'un ami de la famille, l'infirmière retraitée décide d'aller visiter ses enfants à Montréal. Mais son fils, architecte surchargé de travail jonglant avec les exigences de la garde partagée, a peu de temps à lui consacrer. Monique trouve encore moins de réconfort auprès de sa fille journaliste, qui quitte d'urgence pour l'étranger, lui laissant la garde de son appartement. Sans se démonter, la visiteuse de la Côte-Nord appelle Sylvie, l'ex-petite amie de son autre fils, décédé il y a quinze ans. Auprès de la jeune éducatrice qui a voué sa vie aux enfants autistes, Monique trouve enfin l'occasion de partager des souvenirs de son défunt mari. L'idée lui vient alors de retourner dans son patelin natal du nord de l'Ontario, où elle n'a pas mis les pieds depuis l'adolescence. (sortie en salle le 23 février 2018)
Année
2018Genre
Drame psychologiqueDurée
90 min.Origine
CanadaBande-annonce (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
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Bandes-annonces
Bande-annonce (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Information
Classification
Genre
Drame psychologique
Année
2018
Durée
90 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Montage
Pays
Canada
Québec
Distribution
Les Films Séville
Production