É.-U. 2018. Drame de Mark Pellington avec Jon Hamm, Catherine Keener, John Ortiz. Des individus endeuillés, issus de divers horizons, trouvent une forme d'apaisement au contact d'objets significatifs provenant de leurs passés respectifs. Film choral artificiel et moralisateur. Réalisation délicate et inventive à l'occasion. Montage fluide. Distribution de calibre à moitié gaspillée. (sortie en salle: 2 mars 2018)
Des individus endeuillés, issus de divers horizons, trouvent une forme d'apaisement au contact d'objets significatifs provenant de leurs passés respectifs. Film choral artificiel et moralisateur. Réalisation délicate et inventive à l'occasion. Montage fluide. Distribution de calibre à moitié gaspillée. (sortie en salle: 2 mars 2018)
Des acteurs de calibre peinent à donner vie à une galerie de dépossédés (ou en voie de le devenir) dans ce film choral artificiel, larmoyant et moralisateur sur le rôle des objets dans les mécanismes de la mémoire. Grâce à leur jeu sensible et leur complicité dans un duo frère-soeur, Jon Hamm et Catherine Keener réussissent tout de même à briller. Aux prises avec des archétypes peu flatteurs, les vétérans Bruce Dern et Ellen Burstyn n'ont pas la même chance. Délicate et parfois inventive, la réalisation de Mark Pellington (ARLINGTON ROAD, THE LAST WORD) relève cependant le niveau. Ainsi, l'idée d'insérer à plusieurs reprises une image en mouvement bleutée et orangée, surmontée d'un grésillement sonore, renvoie de manière poétique et ingénieuse au temps qui passe inexorablement. Le montage fluide fortifie cette notion de temporalité, tout comme la photographie, qui fait la part belle aux visages et à la nature environnante.
Texte : Rachel Bergeron-Cyr