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Mademoiselle de Joncquières

Fr. 2018. Drame sentimental de Emmanuel Mouret avec Cécile de France, Édouard Baer, Alice Isaaz. Blessée d'apprendre que son compagnon ne l'aime plus, une marquise entreprend de le compromettre en le faisant tomber amoureux d'une prostituée qu'elle présente comme une dévote. Série de tableaux bucoliques vivants, inspirée de Diderot. Intrigue de vengeance amoureuse à la fois souriante et perfide. Interprétation dans le plaisir. Excellente C. de France. (sortie en salle: 16 novembre 2018)

Général
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Mademoiselle de Joncquières (Mademoiselle de Joncquières)

Général Général

Fr. 2018. Drame sentimental de Emmanuel Mouret avec Cécile de France, Édouard Baer, Alice Isaaz.

Blessée d'apprendre que son compagnon ne l'aime plus, une marquise entreprend de le compromettre en le faisant tomber amoureux d'une prostituée qu'elle présente comme une dévote. Série de tableaux bucoliques vivants, inspirée de Diderot. Intrigue de vengeance amoureuse à la fois souriante et perfide. Interprétation dans le plaisir. Excellente C. de France. (sortie en salle: 16 novembre 2018)

Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Emmanuel Mouret
D'après l'oeuvre de Denis Diderot
Photographie :
Montage :
Pays :
Distributeur :
K-Films Amérique
Le marquis des Arcis est un homme volage. Sa réputation de séducteur le précède, partout où il passe. C'est pourquoi Madame de la Pommeraye, châtelaine veuve depuis peu, lui résiste avec tant d'ardeur. Tout en ne pouvant s'empêcher de le laisser lui chanter la pomme et lui promettre fidélité et amour éternel. Six mois de ce régime finissent par avoir raison de ses préventions. Quelques années de félicité en commun passent avant que le marquis ne montre des premiers signes de désengagement. Afin de tester son amour, Madame lui annonce que le sien est sur son déclin. L'aveu libère le marquis, qui reconnaît éprouver la même panne amoureuse. Feignant le soulagement, la châtelaine au coeur brisé décide de le compromettre. Instrument de sa vengeance: une jeune et magnifique prostituée, qu'elle fait passer pour une pieuse et noble déshéritée avant de la pousser dans les bras du marquis.

L’AVIS DE MEDIAFILM

À qui en doutait encore, MADEMOISELLE DE JONCQUIÈRES confirme la parenté immédiate du cinéma d'Emmanuel Mouret avec celui du regretté Éric Rohmer. La magie des dialogues, le goût exquis pour les marivaudages, la conquête amoureuse comme obsession, tout cela forçait déjà la comparaison dans les films antérieurs du cinéaste (CHANGEMENT D'ADRESSE, UN BAISER S'IL-VOUS-PLAÎT, CAPRICE). Cette adaptation d'une oeuvre de Diderot, que le regretté Rohmer avait maintes fois citée, cimente l'impression. Mouret s'emploie avec beaucoup d'ardeur à composer des tableaux bucoliques de la Loire, qu'il anime au moyen d'une souriante et perfide histoire de vengeance amoureuse rappelant "Les Liaisons dangereuses" de Laclos. Certaines de ces compositions sont rendues stupéfiantes par la magie des mots, le plaisir des acteurs et un emploi bien dosé de musique baroque (quelques mesures au clavecin ou au pianoforte). D'autres, en nombre inférieur heureusement, paraissent plus artificielles et forcées. À tous égards cependant, la performance nuancée de Cécile de France force l'admiration. (Texte rédigé en septembre 2018, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)

Texte : Martin Bilodeau

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