L’AVIS DE MEDIAFILM

Truffé de clichés, de personnages monolithiques, de séquences risibles et de rebondissements archiprévisibles, ce pitoyable suspense sous-marin fait passer THE HUNT FOR RED OCTOBER pour un chef-d'oeuvre du septième art. Il faut dire qu'en dehors de quelques scènes d'action habilement réalisées par le Sud-Africain Donovan Marsh, les effets spéciaux sont le plus souvent de piètre qualité. Tiré d'un roman de Don Keith et George Wallace, le récit se distingue par sa naïveté, son manichéisme et surtout, son insupportable patriotisme: seuls la bravoure et le sens du sacrifice des soldats américains peuvent faire barrage au fanatisme totalitaire pour garantir la paix des peuples. Au sein d'une distribution plus que primaire, seul Gerard Butler semble investi dans son personnage de sauveur sans peur et sans reproche, proche cousin de ceux qu'il campait dans OLYMPUS HAS FALLEN et LONDON HAS FALLEN.

Texte : Charles-Henri Ramond