Aust. 2018. Drame historique de Anthony Maras avec Dev Patel, Armie Hammer, Nazanin Boniadi. À Bombay en 2008, des terroristes islamistes lourdement armés prennent d'assaut le luxueux hôtel Taj Mahal, après avoir massacré des dizaines de personnes dans les rues de la ville. Évocation inégale d'un fait réel. Mélange indécis de thriller hyperviolent et de mélo larmoyant. Réalisation rythmée. Interprétation dans le ton. (sortie en salle: 29 mars 2019)
À Bombay en 2008, des terroristes islamistes lourdement armés prennent d'assaut le luxueux hôtel Taj Mahal, après avoir massacré des dizaines de personnes dans les rues de la ville. Évocation inégale d'un fait réel. Mélange indécis de thriller hyperviolent et de mélo larmoyant. Réalisation rythmée. Interprétation dans le ton. (sortie en salle: 29 mars 2019)
Déjà objet de plusieurs films (dont les inédits THE ATTACKS OF 26/11 et TAJ MAHAL), la tragédie de Bombay est au coeur de ce premier long métrage ambitieux de l'Australien Anthony Maras. Son scénario, coécrit avec l'Écossais John Collee (MASTER AND COMMANDER - THE FAR SIDE OF THE WORLD), rend en effet un vibrant hommage au courage des victimes et à la résilience de leurs sauveteurs. Cependant, entre thriller d'action hyperviolent, huis clos à la DIE HARD et mélo larmoyant avec bambin en péril, le récit ne trouve son équilibre qu'en de très rares moments. Du reste, l'utilisation d'images d'archives s'avère souvent maladroite. La caméra est toutefois alerte et le montage serré, alors que les scènes tournées à l'intérieur du mythique hôtel - entièrement recréé en studio - sont anxiogènes au possible. Dev Patel (SLUMDOG MILLIONAIRE) et le vétéran Anupam Kher, apparu dans plus de 500 films indiens, dominent une distribution plutôt juste, en dépit de rôles secondaires peu étoffés.
Texte : Charles-Henri Ramond