É.-U. 2018. Drame d'horreur de Dennis Iliadis avec Topher Grace, Patricia Clarkson, Genesis Rodriguez. Après vingt ans d'internement en institut psychiatrique, un homme est confiné par son agente de probation dans le manoir lugubre qu'il a hérité de son père. Intrigue de Série B aux nombreux effets de manche. Quelques retournements surprenants. Mise en scène compétente mais peu inventive. Jeu énergique de T. Grace.
Après vingt ans d'internement en institut psychiatrique, un homme est confiné par son agente de probation dans le manoir lugubre qu'il a hérité de son père. Intrigue de Série B aux nombreux effets de manche. Quelques retournements surprenants. Mise en scène compétente mais peu inventive. Jeu énergique de T. Grace.
Par le huis clos et le décor-personnage (un manoir de style colonial espagnol dans les collines de la Californie), on s'attendait à ce que DELIRIUM déploie l'expertise d'horreur et de drame fantastique développée par le cinéma hispanophone des dernières années, sous l'impulsion notamment de Guillermo Del Toro (LE LABYRINTHE DE PAN), Alejandro Amenabar (THE OTHERS) et Juan Antonio Bayona (L'ORPHELINAT). Or, ce sont plutôt les simagrées et effets de manche des vieilles séries B qui prennent le dessus dans cette production distribuée par Netflix. Exception faite de quelques retournements surprenants et sursauts de terreur (dont la musique mérite seule tout le crédit), l'intrigue fondée sur la perception du héros tourmenté piétine et manque de convaincre, faute d'un scénario structuré, qui définirait avec plus de nuance l'état psychologique de ce dernier, défendu avec une énergie mal récompensée par Topher Grace. La mise en scène du Grec Dennis Iliadis (à qui on doit le remake inutile de THE LAST HOUSE ON THE LEFT) roule des mécaniques, habilement mais sans invention.
Texte : Martin Bilodeau