É.-U. 2018. Comédie sentimentale de Jon M. Chu avec Constance Wu, Henry Golding, Michelle Yeoh. Établi à New York, l'héritier d'un empire immobilier de Singapour s'efforce de faire accepter sa compagne sino-américaine à sa sévère mère, à l'occasion du mariage de son meilleur ami. Récit bourré de clichés, adapté du roman de Kevin Kwan. Humour parfois douteux. Réalisation soignée, au luxe ostentatoire. C. Wu et M. Yeoh nuancées. H. Golding beau mais fade. (sortie en salle: 15 août 2018)
Établi à New York, l'héritier d'un empire immobilier de Singapour s'efforce de faire accepter sa compagne sino-américaine à sa sévère mère, à l'occasion du mariage de son meilleur ami. Récit bourré de clichés, adapté du roman de Kevin Kwan. Humour parfois douteux. Réalisation soignée, au luxe ostentatoire. C. Wu et M. Yeoh nuancées. H. Golding beau mais fade. (sortie en salle: 15 août 2018)
Saluée comme la première production hollywoodienne à afficher une distribution à majorité asiatique ou américano-asiatique depuis THE JOY LUCK CLUB en 1993, cette adaptation du roman à succès de Kevin Kwan signale également au monde entier que les États-Unis se font de plus en plus éclipser par l'Orient en tant que plus grande puissance financière de la planète. Cela dit, outre ses particularités culturelles, CRAZY RICH ASIANS n'est qu'une autre comédie sentimentale hollywoodienne pleine de clichés et de formules éculées, saupoudrée en outre d'un humour parfois douteux. Le message du film, à l'effet qu'aucune richesse ne saurait entraver un amour sincère, est illustré de manière bien ambiguë. Et si par moments, les excès de ce milieu insensément fortuné sont tournés en dérision, le luxe ostentatoire de la réalisation de Jon M. Chu (NOW YOU SEE ME 2) semble au contraire célébrer ce faste, dans un spectacle propre à faire rêver les jeunes filles toujours en quête du prince charmant. Beau mais fade, le nouveau venu Henry Golding se fait facilement éclipser par la nuancée Constance Wu, la digne Michelle Yeoh et la rigolote Awkwafina, découverte dans OCEAN'S 8.
Texte : Louis-Paul Rioux