É.-U. 2017. Drame de Eliza Hittman avec Harris Dickinson, Madeline Weinstein, Kate Hodge. Au cours d'un été à Brooklyn, la quête identitaire et sexuelle d'un adolescent au seuil de l'âge adulte. Odyssée initiatique minimaliste et quasi subliminale. Approche à la fois photographique et sociologique. Filmage fluide et délicat. H. Dickinson solide et charismatique. (sortie en salle: 22 septembre 2017)
Au cours d'un été à Brooklyn, la quête identitaire et sexuelle d'un adolescent au seuil de l'âge adulte. Odyssée initiatique minimaliste et quasi subliminale. Approche à la fois photographique et sociologique. Filmage fluide et délicat. H. Dickinson solide et charismatique. (sortie en salle: 22 septembre 2017)
BEACH RATS est au milléniaux ce que MY OWN PRIVATE IDAHO était à la Génération X. Soit un ovni documentant le même cul-de-sac. Comme celle de Gus Van Sant avant elle, l'approche d'Eliza Hittman (l'inédit IT FELT LIKE LOVE) est à la fois photographique et sociologique. Par la première, la cinéaste filme la périphérie du monde (un Brooklyn ouvrier et stationnaire) où son personnage semble à ce point enfermé que l'idée de s'en échapper lui est étrangère. Par la seconde, elle invite le spectateur à réfléchir sur l'avenir d'une génération sans boussole, en se gardant bien de lui dicter les réponses. Du coup, BEACH RATS plonge le spectateur dans un état d'apesanteur et de temps suspendu, semblable à l'état d'esprit du protagoniste, défendu avec une vulnérabilité extrême et un charisme brut par l'Anglais Harris Dickinson. L'intrigue minimaliste, odyssée initiatique quasi subliminale, et la caméra à l'épaule, fluide et délicate, participent également à la réussite de cette admirable expérience de cinéma participatif.
Texte : Martin Bilodeau