É.-U. 2017. Drame psychologique de Paul Thomas Anderson avec Daniel Day-Lewis, Vicky Krieps, Lesley Manville. À Londres, dans les années 1950, la muse d'un grand couturier recourt à des moyens draconiens pour amener ce dernier à fortifier son engagement envers elle. Oeuvre de chambre mélancolique sur la création, le contrôle et l'abandon. Ensemble stylisé procurant une impression de rêve éveillé. Musique prégnante. Interprètes exceptionnels. (sortie en salle: 12 janvier 2018)
À Londres, dans les années 1950, la muse d'un grand couturier recourt à des moyens draconiens pour amener ce dernier à fortifier son engagement envers elle. Oeuvre de chambre mélancolique sur la création, le contrôle et l'abandon. Ensemble stylisé procurant une impression de rêve éveillé. Musique prégnante. Interprètes exceptionnels. (sortie en salle: 12 janvier 2018)
À 60 ans, Daniel-Day Lewis clôt en beauté sa carrière au cinéma avec cette méditation mélancolique et vibrante sur la création, le contrôle et l'abandon, inspirée de Losey et Hitchcock. L'acteur aux trois Oscars, qui a annoncé sa retraite au sortir du tournage, compose en finesse un artiste sans coeur et à fleur de peau qui, sans l'avoir prémédité, laisse entrer dans son univers régimenté la seule personne capable d'en faire sauter tous les verrous. Pas de cris, que des chuchotements dans ce film de chambre à l'étouffé, stylisé sans être maniéré, qui procure aux excellentes Vicky Krieps et Leslie Manville des partitions tout aussi complexes que celle de Day-Lewis. Bref, Paul Thomas Anderson atteint ici un nouveau plateau dans sa maturité artistique déjà exceptionnelle, eu égard à THERE WILL BE BLOOD et THE MASTER. Dans l'impression de rêve éveillé que procure ce film à la caméra flottante, signalons la musique sublime que Jonny Greenwood (du groupe Radiohead) faufile délicatement dans une courtepointe sonore qui comporte également des pièces de Fauré, Debussy, Schubert et Brahms.
Texte : Martin Bilodeau
Par : Michaël Gagnon, Sherbrooke
Scénario simple, mais original et intemporel sur l’amour et l’attachement. Réalisation épurée et maîtrisée. Mise en scène magistrale. Fascinante présentation du milieu de la mode. Rythme fluide. Intensité dramatique très bien dosée. Personnages d’une belle complexité psychologique. Émotions palpables. Photographie de qualité. Bande sonore remarquable. Excellents interprètes intenses et justes.
J'attribue à ce film la Cote
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
On est dans un milieu de péteux bourgeois pas mal, mais grâce aux talents de Paul Thomas Anderson et de Daniel-Day Lewis, PHANTOM THREAD devient une oeuvre qui peut fasciner. La relation entre le rigide couturier et sa muse a quelque chose de complexe et qui redéfinit (ou requestionne) ce qu'est une histoire d'amour. La fin est en ce sens exquise à l'image de la réalisation de Anderson.
J'attribue à ce film la Cote
Stephanie Zacharek - Time
"There’s no doubt PHANTOM THREAD will be forever lauded as a great fashion movie, but I don’t think it’s even a good one. Its view of how fashion is made feels desiccated and airless, as if beautiful clothes can come into being only under a dome of oppression and anxiety."
A.O. Scott - The New York Times
"Mr. Day-Lewis composes a symphony of moods: sardonic, melancholy, inspired, impatient. But he is matched by Ms. Krieps, an actress from Luxembourg as canny and unintimidated as Alma herself"
Marc Cassivi - La Presse
"On trouve des échos de THE MASTER, un autre grand film de P.T. Anderson, dans ce film intrigant, mais froid. Qui a le dessus dans le rapport de force amoureux: le maître ou sa muse? C'est une question à laquelle Anderson a l'excellente idée de ne pas répondre."
François Lévesque - Le Devoir
"Porté par une mise en scène aussi élégante et précise que le sont les toilettes créées par Reynolds, ce huitième film de Paul Thomas Anderson (MAGNOLIA) se prête à maintes interprétations avec son identité polymorphe, qui va du drame sentimental à l’étude de mœurs en passant par le thriller psychologique. L’intrigue, en fait, est à l’image d’Alma, qui laisse entrevoir une complexité quasi sans fin."
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
On le voit bien ici que Paul Thomas Anderson est un des meilleurs réalisateurs, il dirige la photographie, très belle, la mise en scène est très bien maîtrisée, la perfromance de Daniel Day Lewis lui aurait valu un autre Oscar, le développement de l'histoire entre Alma et Reynolds s'est fait parfaitement grâce à des scènes de dialogues intenses entre les personnages, ce qui nous fait rentrer dans le film, on voit la progression psychologique que Reynolds a contre Alma.
J'attribue à ce film la Cote