Can. 2017. Documentaire de Hubert Caron-Guay . Portraits de migrants sud-américains qui traversent le Mexique au péril de leur vie, dans l'espoir de s'établir aux États-Unis. Situation révoltante et alarmante traitée sans dramatisation excessive. Plans séquences immersifs. Entrevues adroitement mises en scène. Quelques longueurs et redites. (sortie en salle: 19 janvier 2018)
Portraits de migrants sud-américains qui traversent le Mexique au péril de leur vie, dans l'espoir de s'établir aux États-Unis. Situation révoltante et alarmante traitée sans dramatisation excessive. Plans séquences immersifs. Entrevues adroitement mises en scène. Quelques longueurs et redites. (sortie en salle: 19 janvier 2018)
Pour son premier long métrage en solo, Hubert Caron-Guay (du collectif "Épopée") aborde de manière originale un sujet maintes fois exploré, grâce à un accès privilégié à des lieux peu connus. Homophobie, exploitation de la femme et autres formes de discrimination sont au coeur des récits de ces migrants qui trouvent dans la fuite le seul moyen de sauver leur peau. Sans dramatisation excessive, Caron-Guay illustre cette misère humaine avec force, par de nombreux témoignages, dont certains font froid dans le dos. L'absence totale de compassion des gouvernements des pays du Nord, Canada compris, devant cette situation aussi alarmante que révoltante, est également mise en exergue par le cinéaste. De longs plans séquences immersifs et des entrevues adroitement mises en scène, avec ses visages éclairés découpés sur fond noir, rehaussent la valeur esthétique du film. Toutefois, aussi réussie soit-elle, la démarche n'évite pas quelques longueurs et redites.
Texte : Charles-Henri Ramond
Guillaume Potvin - Séquences
"DESTIERROS est non seulement à la fine pointe de ce que le documentaire peut être aujourd’hui, mais aussi un exemple emblématique de ce que le documentaire devrait aspirer à être aujourd’hui."
André Lavoie - Le Devoir
"Sévices corporels dont ils portent les marques, traversées en forêt le ventre vide, angoisses face aux filets des trafiquants d’humains ou des gardiens de frontières, ces visages anonymes se dévoilent en toute simplicité, n’ayant plus rien à perdre en exprimant à voix haute un drame qui se déroule le plus souvent dans le silence et l’indifférence."