É.-U. 2017. Comédie dramatique de John Carroll Lynch avec Harry Dean Stanton, Barry Shabaka Henley, Ron Livingston. Dans un village au milieu du désert, la routine d'un nonagénaire bourru est perturbée par un incident qui le confronte pour la première fois à la perspective de sa propre mort. Hommage simple et chaleureux à H.D. Stanton. Humour subtil, parfois absurde. Quelques longueurs et redites. Réalisation expressive, au rythme lent. Composition magistrale de la vedette. (sortie en salle: 27 octobre 2017)
Dans un village au milieu du désert, la routine d'un nonagénaire bourru est perturbée par un incident qui le confronte pour la première fois à la perspective de sa propre mort. Hommage simple et chaleureux à H.D. Stanton. Humour subtil, parfois absurde. Quelques longueurs et redites. Réalisation expressive, au rythme lent. Composition magistrale de la vedette. (sortie en salle: 27 octobre 2017)
Surtout connu comme acteur de soutien (SHUTTER ISLAND, JACKIE, HOT PURSUIT, THE FOUNDER), John Carroll Lynch fait ses débuts à la réalisation avec un hommage simple et chaleureux à un confrère de l'ombre au crépuscule de sa vie. Pour son deuxième rôle principal depuis PARIS, TEXAS (1985), Harry Dean Stanton - qui nous a quitté en septembre 2017 - défend un personnage largement calqué sur lui, avec un parfait dosage de bagout et de vulnérabilité. En fait foi sa poignante prestation chantée lors d'une fête familiale chez l'empathique Bibi (attachante Bertila Damas). Parmi les autres excellents partenaires de Stanton, signalons ses compagnons de route Tom Skerritt (ALIEN) et le réalisateur David Lynch (THE STRAIGHT STORY, INLAND EMPIRE, "Twin Peaks"), rigolo en habitué du bar pleurant la fugue de sa tortue domestique. Un humour absurde, et parfois subtil, parcourt du reste cette méditation touchante et visuellement expressive sur la mort et le prix de la vie. Le rythme lent occasionne toutefois quelques longueurs et redites. (Texte rédigé en octobre 2017, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Texte : Louis-Paul Rioux