Can. 2017. Documentaire de Catherine Martin . Seule derrière la caméra, la réalisatrice esquisse les portraits intimistes de sept de ses amis, dans leur vie quotidienne ou dans leur environnement de travail. Réflexion sensible sur les rituels du travail. Mise en scène minimaliste. Succession de longs plans fixes. Intervenants généreux et touchants. (sortie en salle: 9 février 2018)
Seule derrière la caméra, la réalisatrice esquisse les portraits intimistes de sept de ses amis, dans leur vie quotidienne ou dans leur environnement de travail. Réflexion sensible sur les rituels du travail. Mise en scène minimaliste. Succession de longs plans fixes. Intervenants généreux et touchants. (sortie en salle: 9 février 2018)
Pour cette réflexion sensible et modeste sur les rituels du travail, Catherine Martin s'est elle-même chargée de la caméra, du son, du montage et de la production. Par cette démarche personnelle sous le signe de la simplicité volontaire, la cinéaste, fidèle à elle-même, signe une oeuvre sans fioriture, dépouillée, voire austère, qui sacralise l'anodin. Minimaliste et discret, le dispositif de mise en scène permet aux participants, généreux et touchants, de s'exprimer en toute confiance. Le rendu à l'écran est à l'avenant, se résumant à une suite de longs plans fixes de différentes valeurs d'échelle. Certes, les longs silences et le statisme de l'ensemble pourront mettre à rude épreuve la patience de certains spectateurs. Ceux-ci seront toutefois récompensés au dernier portrait, de loin le plus émouvant, illustrant comment Hugo Brochu, devenu aphasique à la suite d'un AVC, réapprend à écrire à l'aide des oeuvres de son père, le poète André Brochu.
Texte : Manon Dumais
Olivier Bouchard - Cinéfilic
"Martin filme ses amis avec une tranquillité et une patience qui se transmet dans le rythme du film. Celui-ci fait office de moment privilégié avec ces personnes qui seraient rarement des sujets au cinéma. Le moment est agréable, mais éphémère."
André Lavoie - Le Devoir
"On reproche beaucoup la tentation du reportage chez bon nombre de documentaristes. La cinéaste s’inscrit à contre-courant de cette tendance, mais nous laisse parfois en retrait de son beau cercle d’amis."