Fr. 2017. Drame de Léa Mysius avec Noée Abita, Laure Calamy, Juan Cano. En vacances à la mer, une adolescente sur le point de perdre la vue s'entraîne à marcher les yeux bandés avec le gros chien noir qu'elle a volé à un jeune fugitif. Bel équilibre entre récit initiatique et conte fantastique. Mise en scène organique et sensuelle. Photographie chaude et texturée. Musique envoûtante. N. Abita charismatique et téméraire. (sortie en salle: 6 octobre 2017)
En vacances à la mer, une adolescente sur le point de perdre la vue s'entraîne à marcher les yeux bandés avec le gros chien noir qu'elle a volé à un jeune fugitif. Bel équilibre entre récit initiatique et conte fantastique. Mise en scène organique et sensuelle. Photographie chaude et texturée. Musique envoûtante. N. Abita charismatique et téméraire. (sortie en salle: 6 octobre 2017)
Sensitif, charnel, singulier, lumineux. Autant de qualificatifs pour décrire ce saisissant premier long métrage de la Française Léa Mysius, coscénariste des FANTÔMES D'ISMAËL d'Arnaud Desplechin. Oscillant entre récit initiatique et conte fantastique, innocence et cruauté, élans de liberté et prison de la cécité, le film maintient un équilibre captivant entre la sensualité des premiers émois amoureux, illustrée dans des images chaudes, texturées, et l'inquiétude devant un avenir incertain, traduite entre autres par une musique étrange et envoûtante. Plutôt maladroite dans les passages où la jeune héroïne lit son journal intime, la mise en scène organique se signale davantage dans les séquences, magnifiquement composées, où cette dernière fait montre d'une audace de plus en plus assumée dans ses comportements. Portant le film sur ses épaules, la charismatique Noée Abita, tour à tour frondeuse, boudeuse et téméraire, épate de bout en bout.
Texte : Helen Faradji