Bel. 2016. Drame de Luc Dardenne, Jean-Pierre Dardenne avec Adèle Haenel, Olivier Bonnaud, Jérémie Renier. À Lièges, une médecin tente de découvrir l'identité d'une jeune Africaine à qui elle avait refusé d'ouvrir la porte de sa clinique, et qui a été retrouvée morte le lendemain. Oeuvre de pureté et de rigueur sur la conscience et la pénitence. Motif dramatique de l'enquête admirablement exploité. Approche douce et pudique. A. Haenel parfaite. (sortie en salle: 9 décembre 2016)
À Lièges, une médecin tente de découvrir l'identité d'une jeune Africaine à qui elle avait refusé d'ouvrir la porte de sa clinique, et qui a été retrouvée morte le lendemain. Oeuvre de pureté et de rigueur sur la conscience et la pénitence. Motif dramatique de l'enquête admirablement exploité. Approche douce et pudique. A. Haenel parfaite. (sortie en salle: 9 décembre 2016)
La rigueur absolue, dans la simplicité la plus pure. Deux ans après DEUX JOURS, UNE NUIT, les frères Dardenne reviennent avec un film de force égale. Différent toutefois dans son approche - caméra plus pudique, respiration moins haletante - en net contraste avec leurs oeuvres autrefois plus radicales et intrusives (ROSETTA, LE FILS, L'ENFANT). Autre nouveauté: le motif de l'enquête, artifice dramaturgique hautement conventionnel, est employé ici avec une rare intelligence, de même que le thème de la pénitence, central dans l'oeuvre des Dardenne. Jenny n'est pas coupable, mais sa conscience réclame un apaisement. En parallèle, elle devra résoudre un autre cas de conscience: Julien, qui renonce à sa carrière. À cause d'elle, pense-t-elle. Sa quête de vérité se fera l'écho de l'autre. Révélée dans LES COMBATTANTS, Adèle Haenel est juste et touchante dans la peau de ce médecin ordinaire qui, ayant appris sur les bancs d'école à soigner la souffrance, apprend maintenant à apaiser la détresse. (Texte rédigé en mai 2016, dans le cadre du Festival de Cannes - Sélection officielle, compétition)
Texte : Martin Bilodeau