L’AVIS DE MEDIAFILM

Plus spirituel et moins ethnocentrique que ses prédécesseurs, ce quatorzième volet de la saga Marvel se tourne vers l'Asie (philosophies orientales, arts martiaux, imagerie tibétaine) pour raconter l'histoire d'un docteur égocentrique et matérialiste, appelé à devenir un justicier altruiste et mystique. Un parcours dynamisé par des emprunts à INCEPTION de Christopher Nolan (scènes se déroulant dans plusieurs niveaux de réalité en même temps, images de villes se repliant sur elles-mêmes, etc.) et des effets psychédéliques sur des musiques de Pink Floyd. Bref, Scott Derrickson (SINISTER, DELIVER US FROM EVIL) a fait du bon travail, fort d'une distribution prestigieuse au diapason, de laquelle se démarque une fascinante Tilda Swinton en sage plusieurs fois centenaire. Seul le dénouement, qui recycle de manière décevante celui du SUPERMAN de Richard Donner, vient briser le charme de ce qui est peut-être le film du genre le plus étonnant depuis THE AVENGERS.

Texte : Georges Privet