Fr. 2016. Drame de moeurs de Arthur Harari avec Niels Schneider, August Diehl, Hans Peter Cloos. À la mort de son père, qui avait été banni de sa famille de diamantaires, un escroc parisien part s'établir à Anvers, où il fomente sa vengeance contre les membres de ce clan. Récit captivant aux accents shakespeariens. Légers faux pas scénaristiques. Finale manquant de tonus. Réalisation dense, empruntant au film noir et aux polars de Jean-Pierre Melville. Interprétation maîtrisée.
À la mort de son père, qui avait été banni de sa famille de diamantaires, un escroc parisien part s'établir à Anvers, où il fomente sa vengeance contre les membres de ce clan. Récit captivant aux accents shakespeariens. Légers faux pas scénaristiques. Finale manquant de tonus. Réalisation dense, empruntant au film noir et aux polars de Jean-Pierre Melville. Interprétation maîtrisée.
En dépit de quelques faux pas scénaristiques et d'une finale qui manque de tonus, ce film noir aux accents shakespeariens captive, grâce à une réalisation dense qui puise son inspiration dans les polars de Jean-Pierre Melville, au premier chef LE CERCLE ROUGE. Par contre, les deux histoires qui se développent en parallèle, soit l'élaboration du plan de revanche par le protagoniste et son ascension en tant que tailleur de diamants, peinent à s'amalgamer avec harmonie. Néanmoins, le Québécois Niels Schneider (LES AMOURS IMAGINAIRES, GEMMA BOVERY) confère un charme discret et sauvage à ce personnage torturé et sensible. En outre, dans ce premier film prometteur, Arthur Harari traite avec un certain aplomb le thème du legs familial, au fil d'un voyage étonnant dans l'univers méconnu de la fabrication des diamants, un objet fascinant dont le haut potentiel métaphorique ne se dément pas au cinéma. (Texte rédigé en novembre 2017, dans le cadre du festival Cinémania)
Texte : Rachel Bergeron-Cyr