Fr. 2015. Drame de Arnaud Desplechin avec Quentin Dolmaire, Lou Roy-Lecollinet, Mathieu Amalric. Sur le point de quitter le Tadjikistan, où il vit depuis plusieurs années, un anthropologue français se remémore son enfance, sa jeunesse, la période de ses études et l'amour de sa vie. Récit fragmenté et mélancolique sur l'innocence perdue. Dialogues littéraires. Agréable mélange des genres. Mise en scène fluide. Interprétation de haut niveau. (sortie en salle: 16 octobre 2015)
Sur le point de quitter le Tadjikistan, où il vit depuis plusieurs années, un anthropologue français se remémore son enfance, sa jeunesse, la période de ses études et l'amour de sa vie. Récit fragmenté et mélancolique sur l'innocence perdue. Dialogues littéraires. Agréable mélange des genres. Mise en scène fluide. Interprétation de haut niveau. (sortie en salle: 16 octobre 2015)
Antépisode de COMMENT JE ME SUIS DISPUTÉ... (MA VIE SEXUELLE), ce récit fragmenté et mélancolique sur l'innocence perdue est suspendu à un ludique mélange des genres, allant de l'émouvant mélodrame amoureux au haletant suspense d'espionnage, en passant par l'amusant film d'ados. D'un souffle romanesque aux accents proustiens, peuplé de personnages truffaldiens, TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE explore avec nostalgie et lyrisme les thèmes de prédilection d'Arnaud Desplechin: conflits avec la mère, amours tumultueuses, amitiés trahies. Divisé en chapitres, ponctué de nombreux allers-retour dans le temps et de passages oniriques, le récit est servi par une mise en scène maîtrisée et fluide, où on reconnaît aisément la signature du réalisateur de ROIS ET REINE. Acteur fétiche de Desplechin, Mathieu Amalric se fait plus sobre qu'à l'accoutumée, tandis que l'admirable Quentin Dolmaire, qui incarne son alter ego jeune, offre une prestation fougueuse. Dans le rôle d'Esther, Lou Roy Lecollinet est une belle révélation.
Texte : Manon Dumais
Marc-André Lussier - La Presse
Si le complice de toujours, Mathieu Amalric, reste présent, (...) TROIS SOUVENIRS DE JEUNESSE est surtout l'affaire de comédiens jeunes et inexpérimentés, dont Desplechin révèle le talent de façon très sûre. (...) Quentin Dolmaire (...) porte pratiquement tout le film sur ses épaules.
Éric Fourlanty - 24 Images
(...) Desplechin montre des êtres blessés, (...) mais il a l’élégance de ne pas forcer le trait. Outre son remarquable talent de conteur, c’est (...) grâce à cet équilibre entre gravité et désinvolture qu’il est un des cinéastes à parler le mieux (...) de l’adolescence, cet âge de tous les possibles.
Isabelle Régnier - Le Monde
Oeuvre-somme, TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE entrelace les ombres des films précédents de Desplechin avec les héros de son musée imaginaire (Proust, Yeats...). (...) Malgré quelques saillies qui réactivent la cruauté qui a toujours innervé son cinéma, Desplechin signe ici son film le plus apaisé.
Jordan Cronk - Sight & Sound
Desplechin’s style here is as brisk and lively as it was in the free-wheeling MY SEX LIFE..., jumping from moment to moment with a joie de vivre reflective of his curious and carefree subjects. (...) A subtle iris effect introduces and punctuates many scenes.
Alexis Campion - Le Journal du dimanche
Entouré d'acteurs débutants remarquables, (...) Desplechin réussit une plongée aussi maîtrisée que revigorante dans son propre univers. Semé de motifs déjà visités, (...) ce nouvel épisode captive par la richesse de ses répliques, l'éclat de ses décors, plus que par la logique de sa narration qui parfois patine.
Arnaud Schwartz - La Croix
Narrés avec (...) un ton décalé, souvent beaucoup de drôlerie, mais aussi un sens certain du lyrique et du tragique, ces SOUVENIRS... sont portés avec brio par Quentin Dolmaire (...) et Lou Roy-Lecollinet. (...) [Desplechin] signe avec eux un voyage ample et romanesque vers la jeunesse telle qu’on la vit.
Clément Ghys - Libération
[Arnaud Desplechin] n’est jamais aussi juste que dans son traitement de l’adolescence. Plutôt que de la décrire, façon documentariste, il la réinvente, offre à ses héros un romanesque que l’on aurait adoré vivre.