É.-U. 2015. Drame biographique de Danny Boyle avec Michael Fassbender, Kate Winslet, Jeff Daniels. La vie du cofondateur de la compagnie Apple, dans les instants précédant les lancements de trois produits révolutionnaires qu'il a mis sur le marché. Allégorie biographique d'une précision chirurgicale. Réflexion brillante sur le pouvoir et la vertu. Réalisation faussement chaotique, parfois excessive. Composition inspirée de M. Fassbender. (sortie en salle: 16 octobre 2015)
La vie du cofondateur de la compagnie Apple, dans les instants précédant les lancements de trois produits révolutionnaires qu'il a mis sur le marché. Allégorie biographique d'une précision chirurgicale. Réflexion brillante sur le pouvoir et la vertu. Réalisation faussement chaotique, parfois excessive. Composition inspirée de M. Fassbender. (sortie en salle: 16 octobre 2015)
D'entrée de jeu, on reconnaît dans cette allégorie biographique l'esprit aiguisé et le débit verbomoteur du scénariste Aaron Sorkin (THE SOCIAL NETWORK, les séries "The West Wing" et "The Newsroom"). Celui-ci fait de l'homme d'affaires le plus craint de ses proches et le plus admiré de la planète le creuset d'une réflexion brillante, toujours d'actualité, sur le pouvoir et la vertu. Pièce en trois actes, symphonie en trois mouvements, le scénario précis fait défiler les fantômes du passé de Jobs, ironiquement assimilé à un Scrooge moderne. Afin d'imprimer son mouvement de sablier au film, Danny Boyle (SLUMDOG MILLIONAIRE, 127 HOURS) voltige et hallucine (prises de vues diffractées, montage syncopé, rythme au métronome). Se dégage de son film une séduisante (mais fausse) impression de chaos, visant à compenser, parfois à l'excès, la relative théâtralité du récit. Cela dit, chacun des membres de la distribution cinq étoiles joue sa partition avec brio. C'est le cas de Kate Winslet, parfaite en confidente. Ça l'est encore plus de Michael Fassbender, dont la composition sensible et inspirée laisse voir le génie, l'esprit, l'intransigeance et la vanité de Steve Jobs, souvent simultanément.
Texte : Martin Bilodeau
Chris Knight - The Gazette
The film’s structure is the antithesis of a biopic. In three acts of 40 minutes each we watch Jobs prepare for the launch of three iconic products. (...) Each time, the scene ends with Jobs just taking the stage.
François Lévesque - Le Devoir
(...) un constat s’impose: il s’agit davantage d’une pièce que d’un film. (...) Écrit à la mitraillette par Aaron Sorkin, (...) STEVE JOBS maintient un rythme trépidant. Ingénieuse sur papier, la mécanique théâtrale retenue n’est en revanche pas sans imposer ses limites, et pas que physiques.
Marc-André Lussier - La Presse
En campant le récit dans les coulisses de trois lancements importants, toujours dans les heures qui les précèdent, la fébrilité reste toujours à son comble. (...) La réalisation de Boyle, toujours à l'avenant et s'adaptant selon les époques, est d'un dynamisme incroyable.