Can. 2015. Drame musical de Sébastien Godron avec Raphaël Joseph Lafond, Dominique Laguë, Elzensky Gauthier. Le destin d'un chanteur de rap arrogant et agressif bascule à la suite d'une violente altercation avec un artiste rival. Tragédie urbaine sur l'immigration de deuxième génération. Plongée originale dans la culture hip-hop montréalaise. Mise en scène fluide. Interprètes charismatiques. (sortie en salle: 25 septembre 2015)
Le destin d'un chanteur de rap arrogant et agressif bascule à la suite d'une violente altercation avec un artiste rival. Tragédie urbaine sur l'immigration de deuxième génération. Plongée originale dans la culture hip-hop montréalaise. Mise en scène fluide. Interprètes charismatiques. (sortie en salle: 25 septembre 2015)
Cette tragédie urbaine sur l'immigration de deuxième génération illustre avec sincérité la fascination qu'exerce la culture hip-hop montréalaise sur Sébastien Godron, documentariste d'origine française, qui signe ici son premier long métrage de fiction. Plongée originale dans un univers peu exploité par le cinéma québécois - les laborieux SORTIE 67 et NWA mettant plutôt l'accent sur le phénomène des gangs de rue -, ce hip-opéra se décline en trois actes distincts. Débutant par le percutant deuxième acte, ce qui a pour effet de renforcer l'essence dramatique des deux autres, le film pose un regard empreint de tendresse sur la communauté haïtienne, déchirée entre ses racines et le rêve américain. Empruntant tour à tour au faux documentaire, à la narration classique et au cinéma direct, ce drame musical fluide évoque également sans fard la criminalité à laquelle la communauté créole est quotidiennement confrontée. Issus pour la plupart de la scène hip-hop locale, les interprètes sont charismatiques.
Texte : Manon Dumais
André Lavoie - Le Devoir
Sébastien Godron ne cache pas sa fascination pour cet univers au brillant aveuglant, n’hésitant pas à en célébrer quelques clichés. (...) Son parti pris audacieux de superposer les genres constitue une belle trouvaille, même si ses interprètes n’arrivent pas tous à saisir les nuances [du] jeu.
T’Cha Dunlevy - The Gazette
(...) SCRATCH doesn’t feel like a documentary. The music-video-style interludes are the first clue; then there’s the clunky script, and uneven performances, except for veteran Fayolle Jean (Sr.) as Saurel, the young men’s father.
Éric Moreault - Le Soleil
Ce qui frappe, (...) c'est l'honnêteté brutale du scénario, (...) parfois un peu brouillon. (...) Pour accentuer la véracité de SCRATCH, Sébastien Godron a choisi un mélange d'acteurs confirmés et d'amateurs. Ce qui demande une certaine indulgence. Certains s'en tirent pas mal, d'autres...