É.-U. 2015. Comédie dramatique de Alfonso Gomez-Rejon avec Thomas Mann, Olivia Cooke, RJ Cyler. À la demande de sa mère, un aspirant cinéaste solitaire devient ami avec une camarade de classe souffrant de leucémie. Adaptation originale du roman de Jesse Andrews. Réflexion spirituelle sur l'art, la vie et la mort. Mise en scène inventive. Interprétation naturelle. (sortie en salle: 19 juin 2015)
À la demande de sa mère, un aspirant cinéaste solitaire devient ami avec une camarade de classe souffrant de leucémie. Adaptation originale du roman de Jesse Andrews. Réflexion spirituelle sur l'art, la vie et la mort. Mise en scène inventive. Interprétation naturelle. (sortie en salle: 19 juin 2015)
À des lieux de son drame d'horreur THE TOWN THAT DREADED SUNDOWN (inédit en salles au Québec), Alfonso Gomez Rejon faufile dans ce deuxième long métrage une réflexion spirituelle sur l'art, la vie et la mort, à travers laquelle s'exprime son amour du cinéma, notamment celui de Martin Scorsese, dont il a été l'assistant-réalisateur. Forte d'une mise en scène inventive et d'une photographie expressive, cette adaptation très originale du roman de Jesse Andrews redonne ses lettres de noblesse au film d'ados. Ponctué d'amusantes scènes d'animation en stop-motion, ME AND EARL AND THE DYING GIRL - qui partage certains thèmes avec l'attachant mais moins ambitieux THE FAULT IN OUR STARS - illustre brillamment les tourments des jeunes, en jonglant aisément avec le détail insolite, la réplique assassine et l'émotion à fleur de peau. Alors que le récit nous est raconté par la voix cynique et lucide du cinéaste en herbe, celle-ci se tait lors d'une audacieuse scène où la musique de Brian Eno et Nico Muhly porte l'émotion à son comble. Enfin, l'ensemble fait la part belle à de jeunes acteurs d'un grand naturel, surtout Thomas Mann (WELCOME TO ME).
Texte : Manon Dumais
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Enchaînant les travellings et les plongées, [Gomez-Rejon] insuffle au long métrage, et ce, dès les premières scènes, un dynamisme qui capte l’attention. L’humour omniprésent permet d’éviter le piège dans lequel les scénaristes tombent trop souvent, du tragique qui consiste à intéresser le public en lui tirant des larmes. Pas de larmes ici, mais de l’émotion et des sentiments complexes.
John DeFore - Hollywood Reporter
A smart-ass charmer, merciless tearjerker and sincere celebration of teenage creativity, Alfonso Gomez-Rejon's ME AND EARL AND THE DYING GIRL (...) is an illness pic without the guilt-inducing mawkishness or carpe diem platitudes.
Manon Dumais - Le Devoir
Au-delà de l’histoire d’amitié entre Greg (...) et Rachel (...), Gomez-Rejon signe une lettre d’amour au septième art. (...). [Il] s’est amusé à créer des angles insolites, à réaliser des parodies de classiques du grand écran, de RASHÔMON à APOCALYPSE NOW, de même qu’à truffer le récit de séquences avec des marionnettes animées en stop-motion.
Élie Castiel - Séquences
L’originalité du film, sa force, son impact sur le spectateur demeure dans le suggéré, quelque chose qui se devine, qui se cache tout en étant présent. (...) [ME AND EARL AND THE DYING GIRL] prend ses distances avec la mort, que Gomez-Rejon amadoue pour finalement la normaliser et l’accueillir parmi les vivants.
Peter Debruge - Variety
Anyone who buys a ticket to a film called ME AND EARL AND THE DYING GIRL goes in fully expecting to cry. (...) The surprise, then, is the laughter: the near-constant stream of wise, insightful jokes that make it so easy to cozy up to characters dealing with a tough emotional situation.
Philippe Couture - Voir
ME AND EARL AND THE DYING GIRL est (...) un film plutôt brechtien, qui observe à distance, autant par les narrations que par une caméra qui joue à s’éloigner de son sujet, dans un montage fluide et entraînant.