All. 2015. Drame de Sophie Barthes avec Mia Wasikowska, Henry Lloyd-Hughes, Ezra Miller. Pour tromper l'ennui, la femme d'un médecin de campagne dilapide son argent et entretient des liaisons. Approche contemplative du roman de Gustave Flaubert. Personnages masculins peu nuancés. Réalisation conventionnelle. Interprétation fougueuse de M. Wasikowska. (sortie en salle: 17 juillet 2015)
Pour tromper l'ennui, la femme d'un médecin de campagne dilapide son argent et entretient des liaisons. Approche contemplative du roman de Gustave Flaubert. Personnages masculins peu nuancés. Réalisation conventionnelle. Interprétation fougueuse de M. Wasikowska. (sortie en salle: 17 juillet 2015)
Bien qu'elle se soit permis quelques libertés, Sophie Barthes (COLD SOULS) signe une adaptation plutôt fidèle du roman de Gustave Flaubert, mettant en évidence l'ennui de l'héroïne par une approche contemplative. Ainsi, plusieurs scènes de ce récit décliné en un long flash-back nous la montrent errant dans ses appartements, lisant des romans fleur bleue, soupirant à la fenêtre. Si éloquents soient ces passages joliment baignés d'une lumière naturelle, ceux-ci portent ombrage aux personnages masculins, réduits à un jeu de masques peu nuancé. Ainsi, le spectateur devine aisément les intentions malveillantes de chacun, comme si la réalisatrice avait voulu, de façon un peu simpliste, ériger Emma en martyre d'une impitoyable meute de loups. Réalisée de manière conventionnelle - certaines scènes semblent avoir été carrément empruntées à la version de Claude Chabrol (1991) -, cette énième adaptation du roman paru en 1856 échappe cependant à la torpeur, grâce à la fougue juvénile de Mia Wasikowska en épouse désappointée, capricieuse et immature.
Texte : Manon Dumais
Justin Chang - Variety
If the slow-burning result falls somewhat short of that admittedly Herculean feat, there are fine compensations in Barthes’ exquisite visual sense (aided by Andrij Parekh’s widescreen imagery) and another fiercely unsympathetic performance from Mia Wasikowska in the title role.
Manon Dumais - Le Devoir
(...) le spectateur reçoit de plein fouet l’ennui de la jeune femme. (...) De ce fait, a-t-il le temps d’admirer l’élégance de la mise en scène, la délicatesse des éclairages. (...) Toutefois, à trop vouloir relater le désoeuvrement de la nouvelle mariée, la réalisatrice a négligé les personnages masculins.
Élie Castiel - Séquences
(...) le film de Barthes prend toute son ampleur, grâce à la direction photo contemplative d’Andrij Parekh, (...) métamorphosant les lieux en des tableaux dignes de maîtres, donnant pour ainsi dire à l’œuvre de Flaubert toute une autre dimension, presque métaphorique.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
La subtilité d’Emma est absente, la cinéaste et Mia Wasikowska (qui, pour une fois, joue bien mal) en faisant un personnage antipathique, qui ne génère pas une once de compassion.
Jean Siag - La Presse
Bien que la photographie et la musique du film soient admirables, et malgré le jeu très juste des acteurs dans le contexte, (...) ce MADAME BOVARY ne passera pas à l'histoire, peut-être justement parce qu'il a tant voulu se coller au roman.
A.O. Scott - The New York Times
What wildness there is in this MADAME BOVARY belongs to Ms. Wasikowska. (...) Ms. Barthes’s film, unfortunately, is to its star what Charles’s household is to Emma: a stifling closet of propriety and good intentions.