L'avis de Mediafilm

Après 42, Brian Helgeland s'inspire d'une autre histoire vraie (déjà racontée dans THE KRAYS de Peter Medak), pour une incursion haute en couleur, mais artificielle, dans l'époque du "swinging London". Laquelle est sabotée par une direction photo scintillante, qui paraît presque surnaturelle, et une mise en scène tout aussi factice, qui singe celles de Martin Scorsese. Avec pour résultat un mixage incohérent de comédie et de tragédie, de film de gangsters ultra-violent et de romance à l'eau de rose, sous un déluge de musique d'époque. Un CASINO du pauvre, en somme, plus poussif et confus que réellement passionnant, qui se distingue surtout par la double performance de Tom Hardy (WARRIOR, MAD MAX - FURY ROAD). Celui-ci incarne les jumeaux Kray comme à son habitude, avec une tendance à l'exagération théâtrale que lui seul peut rendre crédible et impressionnante. (Texte rédigé en septembre 2015, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)

Helen Faradji