Hôtel La Louisiane
Hôtel La Louisiane
L'avis de Mediafilm
Les plus beaux instants de ce film appartiennent à Juliette Gréco. Livré sur le ton de la confidence généreuse et inspirée, son témoignage relie le passé et le présent, avec intelligence et modestie. Ça tombe sous le sens. Car plutôt que de brosser un portrait conventionnel de l'établissement, Michel La Veaux s'intéresse surtout à ce que celui-ci éveille chez les créateurs qui ont dormi dans ses lits: l'espace de tolérance ou d'inspiration, l'abri face aux intempéries du monde, le chaînon reliant les artistes d'hier à ceux d'aujourd'hui. Amoureux de la lumière mais réfractaire à l'obligation de faire joli, La Veaux filme décors et personnages sobrement, à l'échelle l'un de l'autre, en rupture avec le reste du monde aperçu le plus souvent depuis la fenêtre. Cela dit, le film s'embourbe lorsqu'il cède à l'appel de la contemplation. Aussi, les archives vraiment trop maigres empêchent une vraie mise en contexte et le cinéaste reste trop timide pour que ces manquements soient comblés par une approche plus personnelle du sujet. (Texte rédigé en novembre 2015 à l'occasion du Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue)
Synopsis
Lorsqu'il se rend à Paris, le directeur-photo Michel La Veaux descend à l'hôtel La Louisiane. Situé au coeur de Saint-Germain-des-Prés, ce grand paquebot sans luxe est devenu après la Deuxième Guerre mondiale un véritable carrefour pour créateurs audacieux et libres. Y ont logé Simone De Beauvoir, Jean-Paul Sartre, les collègues existentialistes de ce dernier, sans oublier leur muse, Juliette Gréco, qui témoigne aujourd'hui devant la caméra du cinéaste. Depuis cette belle époque, l'hôtel, aux couloirs étroits et aux chambres spartiates, n'a jamais cessé d'accueillir des écrivains et des artistes. L'auteur égyptien Albert Cossery y habite depuis la Libération. Ses confrères Olivier Py et Gérard Oberlé transitent régulièrement dans cet endroit, qui a inspiré en partie à Robert Lepage sa pièce "Les aiguilles et l'opium". Du petit matin à la tombée de la nuit, La Veaux nous raconte un lieu et la passion des gens qui y passent. (sortie en salle le 18 décembre 2015)
Année
2015Genre
DocumentaireDurée
89 min.Origine
CanadaBande-annonce (FR)
Bandes-annonces
Bande-annonce (FR)
Information
Classification
Genre
Documentaire
Année
2015
Durée
89 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Musique
Montage
Pays
Canada
Québec
Distribution
K-Films Amérique
Production